L'immobilier ancien redémarre

Les prix des appartements anciens ont augmenté de 6,3 % en France métropolitaine et de 4,3 % en province au deuxième trimestre 2010, sur un an, selon la dernière étude publiée par les Notaires de France. Un écart qui s’explique par la très forte progression de l’Île-de-France (8,6 %) et surtout de Paris (9,8 %). Du côté des maisons, la hausse atteint 5,7 % en France métropolitaine et 5,5 % en province, toujours en variation annuelle. « Le redressement du marché immobilier ancien est réel », souligne la note de conjoncture des Notaires de France, qui publie cette étude en partenariat avec l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Les évolutions des prix sont toutefois très disparates selon les départements, précisent les Notaires : « Cette hausse ne doit pas masquer la réalité dans certains départements. Si cette évolution est positive en moyenne nationale, il n’en est pas ainsi dans tous les départements ».

Et pour cause, dans l’Ain (– 10,1 % sur un an), le Pas-de-Calais (– 6,2 %), le Doubs et le Morbihan (– 5,3 %), les appartements perdent de leur valeur. À noter que Mulhouse (Haut-Rhin) est la ville où la baisse est la plus forte (– 12,4 %). À l’inverse, le département des Alpes de Haut-Provence enregistre une progression de 22 %.

Pour les maisons, le marché est toujours à la baisse dans la Lozère, les Landes, les Deux-Sèvres, la Meuse, l’Allier et le Cher, avec des évolutions négatives de prix en variation annuelle de – 4 à – 13 %. La Gironde, la Drôme, la Loire-Atlantique, la Marne et la Seine-Maritime connaissent quant à eux des augmentations à deux chiffres. « La reprise ne semble pas profiter à tous, les départements ruraux ayant beaucoup de difficultés à retrouver le marché d’avant-crise », expliquent les Notaires de France.

En termes de volume de ventes dans l’ancien, l’année 2010 devrait se situer entre 720 000 et 750 000 transactions. Les Notaires précisent toutefois que le « chiffre de 750 000 pourrait être dépassé si un nombre important de vendeurs accéléraient leur prise de décision de vente pour éviter une fiscalité plus lourde en matière de plus-values immobilières, le taux d’imposition actuel devant être majoré ».

Pour en savoir plus : www.notaires.fr

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