Registre des crédits aux particuliers : la CNL dit non au fichage

Le projet de loi sur la consommation, qui prévoit notamment la mise en place d'un registre des crédits aux particuliers, n'en finit pas de susciter des réactions.

Notamment de la part de la Confédération nationale du logement (CNL), qui juge cette mesure « inadmissible » car, selon elle, elle peut conduire à des dérives. La CNL s'appuie sur deux arguments : d'une part, un tel fichage pourrait encourager le développement d'une économie clandestine qui permettrait à chacun de devenir le créancier de son voisin ; d'autre part, l'utilisation frauduleuse des informations pourrait, par exemple, conduire un bailleur à refuser la location de son bien.

Elle avance également un argument de poids, économique : le coût de ce registre. Son fonctionnement devrait coûter entre 20 et 30 millions d'euros, une somme qu'elle juge prohibitive en ces temps de vaches maigres.

L'association de consommateurs reconnaît la nécessité de lutter contre le fléau que constitue le surendettement. Mais ce n'est qu'en responsabilisant les établissements de crédit et en sensibilisant les familles qu'on pourra parvenir à éradiquer ce phénomène. La CNL émet trois propositions : encadrer les taux de crédit, et notamment interdire le taux à 19 % ; interdire les crédits revolving ; accompagner et éduquer les consommateurs.