Les prix de l'immobilier ancien continuent de baisser

La note de conjoncture notaire – INSEE sur l'état du marché de l'immobilier ancien au 3e trimestre 2014, montre que les prix continuent de baisser. Tout du moins d'une manière globale, car de grandes disparités existent entre les départements de l'Île-de-France, mais également entre la taille des agglomérations de province. Le prix des maisons semble faire de la résistance, tandis que les appartements s'échangent toujours moins chers. Globalement, le volume de transaction reste quasiment stable.

L'immobilier ancien en baisse sur toute la France

Le prix du m² ancien a globalement baissé -0,4 % au 3e trimestre, par rapport au 2e trimestre. Ramenés sur une année, appartements et maisons perdent -1 %. Toutefois ce sont les appartements qui tirent ce chiffre vers le bas, avec -1,7 % de valeur sur un an tandis que les maisons n'en sont qu'à -0,4 %.

Au 3e trimestre, le prix des maisons reste stable, tandis que celui des appartements perd -0,9 %.

 

Le volume de transactions repart à la baisse

La note de conjoncture notaires – INSEE, note que le volume actuel de transactions dans l'immobilier ancien « accuse une légère baisse en septembre ». Sur les 12 derniers mois, les études notariales ont enregistré 725 000 transactions, alors qu'au trimestre précédent le score était à 735 000. Toutefois il pourrait ne s'agir que d'une simple stabilisation, car le nombre de ventes observées depuis janvier jusqu'à la fin septembre, atteint 688 000, ce qui représente une augmentation de +5,4 %, comparé à la même période l'année précédente.

Le marché est d'ailleurs loin du creux de la vague du 3e trimestre 2009, où le nombre de transactions dans l'immobilier ancien était inférieur à 570 000. Les affaires reprirent fin 2011 – début 2012, les notaires enregistrant près de 840 000 ventes.

 

Prix de l'immobilier ancien en région parisienne

Les prix continuent de baisser

La tendance des prix de l'immobilier ancien en Île-de-France marque la différence entre les appartements et les maisons. Si les prix perdent globalement -1,2 % sur 1 an, les maisons se stabilisent à -0,5 %, tandis que les appartements descendent à -1,6 %.

Les appartements anciens repartent à la hausse dans certains départements

Il est intéressant d'observer la différence des prix du m², d'un trimestre à l'autre. Ainsi dans toute l'Île-de-France, les appartements perdent -0,8 % par rapport au 2e trimestre, alors qu'au cours de ce dernier ils avaient perdu -0,5 % par rapport au 1er trimestre. Comme on le voit, globalement la chute des prix s'accélère d'un trimestre à l'autre, toutefois de grandes différences existent entre les départements.

C'est à Paris (75) que les prix des appartements baissent le plus au 3e trimestre, avec -1,4 %. Les Yvelines (78) suivent avec -0,9 %, puis vient l'Essonne (91) à -0,7 %. Derrière, les baisses sont relativement modérées, à l'image du Val d'Oise (95) et des Hauts-de-Seine (92) à -0,3 %.

Les prix des logements anciens augmentent de +0,9 % en Seine-et-Marne (77) de +0,2 % en Seine-Saint-Denis (93), et reste inchangés dans le Val de Marne (94).

Toutefois, on observe une baisse généralisée sur 1 an, allant jusqu'à -2,9 % dans l'Essonne (91). La Seine-et-Marne (77) suit de près avec -2,6 %, puis viennent les Yvelines (78) à -2,4 %, le Val-d'Oise (95) à -2,3 %, et enfin Paris à -1,9 %. Sur 1 an, les prix ne baissent que modérément dans les Hauts-de-Seine (92) à -0,8 %, tandis qu'en Seine-Saint-Denis (93) et dans le Val de Marne (94) ils sont quasiment stables à -0,5 %.

Les prix des maisons anciennes repartent à la hausse

Les prix des maisons anciennes présentent encore de plus de disparités d'un département à l'autre. Mesurés sur 1 an, ils sont en hausse dans les Hauts-de-Seine (92) à +2,6 %, largement en baisse en Seine-Saint-Denis (93) à -1,6 %, et restent stable dans les Yvelines (78).

En revanche d'un trimestre à l'autre, on voit clairement que le m² ancien est en progression, après 2 trimestres de baisse. La hausse des prix la plus marquée reste dans les Hauts-de-Seine (92), avec +3,4 % au 3e trimestre. La Seine-Saint-Denis (93) ferme le classement, avec une progression de +0,5 %. En dehors de l'Essonne (91) qui affiche une augmentation de +1 %, la fourchette pour les autres départements va de +1,3 % pour le Val de Marne (94), a +1,8 % pour les Yvelines (78).

 

Prix de l'immobilier ancien en province

Une baisse globale modérée

La baisse des prix de l'immobilier ancien est moins marquée en province. Globalement ils chutent de -0,5 % au 3e trimestre 2014 par rapport au trimestre précédent. Les appartements sont les plus touchés avec -1 %, tandis que le prix des maisons anciennes résiste à -0,3 %.

Lorsque l'on compare les prix du m² d'une année à l'autre, on s'aperçoit d'une baisse relativement modérée, à -0,8 %. Les maisons conservent globalement leur valeur en province, à -0,3 %. En revanche la baisse des prix est beaucoup plus marquée pour les appartements, à -1,7 %.

Les prix des appartements anciens augmentent dans les petites agglomérations

Si la conjoncture notaire – INSEE ne dispose pas encore de données détaillées en province, on s'aperçoit que la baisse des prix du m² au 2e trimestre 2014, diffère selon le type d'agglomération.

Les prix chutent plus fortement dans les banlieues (-1,5 %) et les agglomérations de plus de 10 000 habitants (-1,1 %), que dans les centres-villes (-0,8 %). Au sein des agglomérations de moins de 10 000 habitants, les prix sont en légère hausse de +0,5 %.

Les prix des maisons anciennes se stabilisent

La conjoncture notaire – INSEE ne dispose pas encore des données relatives au 3e trimestre 2014. Cependant, le rapport note que le prix des maisons anciennes diminue globalement de - 0,3 %, sur toute la province. Les chiffres sont toutefois disponibles pour le 2e trimestre, et l'on remarque tout de même une stabilisation à Lille. Dans la région Provence Alpes Côte d'Azur, les prix sont en chute de -3,4 %.

Le marché de la région Rhône-Alpes tire son épingle du jeu, avec un m² en hausse de +1,1 %.

 

Reprise attendue pour le 4e trimestre ?

Parmi les mesures de relance de l'immobilier mis en place par le gouvernement, le PTZ+ (prêt à taux zéro) s'adresse aux primo accédant souhaitant acquérir de l'ancien. S'il est entré en application au 1er octobre 2014, les données de la note de conjoncture notaire – INSEE ne concerne que la période de juillet à septembre.

La mise en application de ce dispositif n'a donc pas encore pu être mesurée. Toutefois si l'on observe que les taux de prêt immobilier sont encore à la baisse, le rapport de l'Observatoire CSA/Crédit Logement note une baisse du volume et de l'encours de prêts immobiliers accordés.

Vu d'ici il n'est pas évident que le mois d'octobre et pu permettre une reprise du marché immobilier de l'ancien. Cependant la pierre étant une valeur refuge par excellence, l'incertitude économique et le faible rendement des placements bancaires pourraient inciter les primo accédants à devenir propriétaire, et les accédants à acheter du locatif.