Les prix de l'immobilier ancien s'ajustent à la baisse

L'année 2014 s'est achevée sur une tendance à la baisse des prix de l'immobilier ancien. La note de conjoncture des notaires et de l'INSEE fait état d'une diminution de -2,2 % sur le territoire métropolitain. En Île-de-France l'atterrissage est plus rude pour les appartements que pour les maisons, pourtant ces dernières ont mal vécu le 4e trimestre. Le nombre de transactions reste moins important qu'en 2013, mais la bonne volonté des banques associées à la faiblesse des taux des prêts immobiliers, pourrait inverser la tendance en 2015.

Immobilier ancien île-de-france : des baisses de prix disparates

Les appartements anciens perdent -1,9 %

Le prix moyen des appartements anciens baisse particulièrement dans le Val-d'Oise (95) et l'Essonne (91), avec respectivement -1,5 % et -1,3 % au dernier trimestre. Ces 2 départements sont les plus touchés, terminant l'année à -3,1 %, c'est ce que nous apprend la note de conjoncture notaire/INSEE pour le dernier trimestre 2014.

Dans les Yvelines (78) aussi les notaires constatent une forte baisse d'octobre à décembre, avec -1,6 %, pour terminer l'année à -2,8 %.

Toutefois certains départements tirent leur épingle du jeu, à l'image de la Seine-Saint-Denis (93) et du Val de Marne (94). Dans le premier les appartements anciens sont repassés en secteur positif au dernier trimestre, avec des prix en hausse de +0,4 %. Dans le second ils se sont quasiment stabilisés à la fin de l'année, à -0,1 %. Dans les 2 cas on observe que si les prix ont continué de baisser d'un trimestre à l'autre, cette tendance s'est atténuée.

Paris suit son évolution en dents de scie, terminant l'année à -2,1 %, après une baisse des prix moins important au 4e trimestre qu'au 3e, avec -0,3 % contre -1,6 % auparavant.

La commune de Grigny dans la tourmente, celle d'Aulnay-sous-Bois au 7e ciel

Dans l'Essonne, la commune de Grigny a vu le prix de ses appartements anciens chuter de -33,8 % sur 1 an, s'établissant aujourd'hui à 1090 €/m². Constatation identique à Verrières-le-Buisson, aujourd'hui à 2940 €/m², en baisse de -19,3 % sur 1 an.

À l'inverse on note la bonne performance de Yerres, proposant aujourd'hui des appartements anciens à 2670 €/m², en évolution de +0,7 % sur 1 an. Globalement les prix restent dans le positif sur 5 ans dans des villes recherchées comme Juvisy-sur-Orge, avec +8,1 % pour atteindre aujourd'hui 3180 €/m².

En Seine-Saint-Denis, Aulnay-sous-Bois voit le prix de ses appartements anciens bondir de +45,6 % sur 1 an, avec 3040 €/m². Sur l'ensemble du département le prix de la pierre reste en hausse à +13,8 % sur 5 ans, avec des communes comme Bagnolet affichant plus 32,1 %, tandis que Bondi reste dans le rouge à -7,1 %. Des proches banlieues en renouveau immobilier comme Aubervilliers, voient leurs prix gagner 0,6 % sur 1 an, proposant 3080 €/m².

Les maisons anciennes résistent dans les Hauts-de-Seine

Alors qu'au 3e trimestre le prix des maisons anciennes avait globalement augmenté en Île-de-France, au 4e trimestre c'est le retour de manivelle. En Seine-Saint-Denis (93) ils vont jusqu'à chuter de -2,4 %, affichant une perte de -3,7 % dans l'année. Lendemain de fête difficile également pour la Seine-et-Marne (77), l'Essonne (91), le Val-de-Marne (77) et le Val-d'Oise (95), avec -2,4 % à la fin décembre.

Dans ce contexte les maisons anciennes des Hauts-de-Seine semblent plutôt bien résister, terminant l'année en moyenne à -0,6 %, portées il est vrai par la bonne performance de +1,7 % au 3e trimestre.

Saint-Fargeau-Ponthierry dans le vert, Villeparisis en difficulté

Les notaires placent le prix médian des maisons anciennes à Villeparisis à hauteur de 230 000 €. Cela représente une diminution de -6,1 % sur 1 an, et -4,5 % sur 5 ans. En revanche tout va bien à Saint-Fargeau-Ponthierry, où le montant des transactions a grimpé de +21,7 % sur 1 an, pour un prix médian à 280 000 €. L'évolution reste positive sur 5 ans, à plus 13,8 %.

Des valeurs sûres comme Roissy en brie continuent d'afficher une bonne santé : 275 000 € de prix médian d'après les notaires, pour une évolution de +5,8 % sur 1 an.

 

L'immobilier ancien résiste moins bien en province

Des appartements en baisse ordonnée dans les agglomérations

En province, le prix des appartements anciens diminue globalement de 2,7 %. La note de conjoncture notaire/INSEE révèle les résultats du 3e trimestre, ceux du 4e trimestre seront rendus publics le 7 avril prochain.

On y voit que les centres-villes résistent mieux avec une baisse de -1 %, tandis que les périphéries subissent -1,2 %. Il n'y a pas eu de différence entre les agglomérations de plus ou moins de 10 000 habitants, chacune perdant globalement -1,1 % du prix de leur immobilier ancien au 3e trimestre.

Les appartements anciens du Nord-Pas-de-Calais dans le rouge

La baisse la plus importante du prix des appartements anciens se situe globalement dans le Nord-Pas-de-Calais, à -3,7 % de juillet à septembre dernier. La Côte d'Azur résiste tant bien que mal à -0,7 %, Lyon s'en sort mieux que le reste du département, avec -0,8 % contre -1,1 % en Rhône-Alpes.

Les prix des maisons continuent leur descente

Le prix des maisons anciennes subit une correction en province. En augmentation de +0,2 % au 2e trimestre, la descente s'est amorcée au 3e trimestre à -0,7 %, pour finir à -1,2 % au 4e trimestre. En 1 an l'ajustement négatif est de - 2,1 %, en relativisant toutefois eu égard aux fortes disparités géographiques.

Là encore les données locales ne seront disponibles qu'en avril, toutefois les chiffres du 3e trimestre montrent que les maisons anciennes résistent plutôt bien dans le Nord-Pas-de-Calais, à -0,2 %. À Lille on observe d'ores et déjà une légère baisse de -0,3 % sur 1 an, tandis qu'en Provence Alpes Côte d'Azur la correction est de -1,9 % sur les 12 derniers mois.

Après que l'on eut constaté une hausse du prix des maisons anciennes de +1 % dans le Rhône-Alpes à la fin du 2e trimestre et sur les 12 derniers mois, le 3e trimestre repart en zone négative à -04 %.

 

Encore plus de pouvoir d'achat immobilier pour les accédants à la propriété

Lorsque les prix du m² diminuent et que d'un autre côté les taux d'emprunt font de même, on débouche sur une amélioration de la capacité d'emprunt des ménages. À ce fait vient s'ajouter un facteur important : la volonté des banques d'accorder plus de prêts immobiliers.

Aujourd'hui le crédit à l'habitat est devenu un produit d'appel pour une clientèle jeune, à la situation professionnelle stable et susceptible de consommer des produits bancaires.

Si les meilleurs profils restent ceux présentant le plus d'apport personnel, les primo accédants reviennent plus nombreux sur le marché. L'année 2014 s'est achevée sur 714 000 transactions dans l'ancien, ce qui est moins bien qu'en 2013. Dans cette optique la prochaine parution de la note de conjoncture notaire/INSEE sera très attendue en avril, elle permettra de faire un premier point sur l'évolution du marché de l'immobilier en 2015.