Les intérêts simples : qu’est-ce que c’est ?

Vous avez souscrit un crédit immobilier ? Parfait : vous allez maintenant devoir rembourser petit à petit cette somme à l’établissement qui a consenti le prêt. Mais parce que prêter des montants importants n’est pas un sacerdoce, l’organisme va se rémunérer sur l’opération via les intérêts d’emprunt. Parmi les différents types d’intérêts possibles, il y a les intérêts simples : ceux-ci sont calculés uniquement sur la base du capital emprunté. Explications.

Les intérêts : à quoi servent-ils ?

L’intérêt d’emprunt correspond à la rémunération du capital : il permet de calculer la somme due à l’organisme qui a consenti le prêt immobilier, et donne le coût réel du crédit. Plus généralement, on parle de taux d’intérêt quand un prêteur accepte de verser de l’argent à un emprunteur et se fait rémunérer en échange de l’opération.

La somme empruntée est le capital. À celle-ci s’ajoute le montant cumulé des intérêts d’emprunt, qui aboutit à une somme plus importante que celle qui a été débloquée au départ par l’établissement prêteur.

Par exemple, si vous empruntez 200 000 € dans le cadre d’un achat immobilier, il vous faudra rembourser petit à petit la totalité de cette somme additionnée des intérêts demandés par l’organisme prêteur. Cette somme dépend du taux d’intérêt contextuel.

Définition des intérêts simples

Les intérêts simples sont les intérêts calculés sur le montant du capital, et seulement sur ce capital – les éventuels intérêts antérieurs n’étant pas pris en compte, contrairement à ce qu’il se passe dans le cadre des intérêts composés.

Ce qui signifie, pour être plus concret, que le montant des intérêts n’évolue pas avec le temps et ne change jamais.

On utilise principalement les intérêts simples dans le cadre de financements à court terme, qu’il s’agisse d’emprunts (par exemple une remise à l’escompte d’un effet de commerce), de placements ou de découverts bancaires.

Prenons un exemple : si vous placez 50 000 € sur un produit dont la rémunération est fixée à 3 % avec intérêts simples, vous toucherez, en fin d’année, 1 500 € d’intérêts. L’année suivante, si votre placement n’a pas bougé, vous recevrez toujours 1 500 €.

Les deux types d’intérêts simples

Précisons qu’il existe deux formes d’intérêts simples : les intérêts précomptés et les intérêts post-comptés.

Que sont les intérêts simples précomptés ?

On parle d’intérêts précomptés (ou d’intérêts terme à échoir) lorsque les intérêts sont versés par l’emprunteur au prêteur au commencement de l’opération financière. La remise à l’escompte d’un effet de commerce est sans doute la forme la plus utilisée d’intérêts simples précomptés.

Que sont les intérêts simples post-comptés ?

À l’inverse, les intérêts post-comptés (ou intérêts terme échu) sont versés par l’emprunteur au prêteur une fois l’opération financière terminée. C’est ce type d’intérêt que l’on retrouve le plus communément.

L’importance de calculer ses intérêts

Dans tous les cas de figure (crédit immobilier ou prêt à la consommation), la majeure partie du coût dont l’emprunteur est tributaire correspond aux intérêts. C’est la raison pour laquelle, lorsqu’il souscrit un crédit, le bénéficiaire finit par débourser pour son bien une somme plus importante que la valeur réelle de ce bien – puisqu’il faut y ajouter le montant des intérêts.

Raison de plus pour bien calculer ses intérêts avant de souscrire un emprunt !