Après une augmentation sur 2010-2011 de 5 % en moyenne, les charges de copropriété s'envolent de nouveau entre 2011 et 2012 de 6,1 %, constate l'Observatoire des charges de l'Association des responsables de copropriété (Arc/Unarc). Sur trois exercice, la hausse s'élève à 15 %, soit plus du double de l'inflation enregistrée sur la même période, inférieure à 7 %. Premier poste concerné : les dépenses de chauffage. Elles grimpent de 11,5 % en raison d'un hiver rigoureux au cours de la période et de la hausse des tarifs de l'énergie (+ 6,5 %). Deuxième poste en forte augmentation : les primes d'assurance, à + 6,3 %. En cause une hausse de la sinistralité au niveau national, avec une augmentation des fuites d'eau et des problèmes d'étanchéité liés en partie au froid de l'hiver. « Mais on constate aussi une hausse du taux de sinistralité propre à chaque copropriété, du fait notamment du vieillissement du bâti, explique Claude Pouey, responsable de l'Observatoire des charges. Troisième poste fortement impacté : les honoraires des syndics et les frais de gestion (+ 5 % en moyenne). Ainsi, les syndics ont augmenté leurs honoraires de base de 2,9 % entre 2011 et 2012. Mais l'Observatoire note que ce sont surtout le nombre de prestations « particulières » qui croît (+ 10 %). Et dans certaines copropriétés, on assiste à une flambée des honoraires de base, de 20 à 50 %, en raison de la mise en place de nouveaux contrats tout compris. À fin 2012, la moyenne des charges par mètre carré s'élevait à 44 euros. Paris, ce n'est pas une surprise, reste la ville la plus chère de France, avec 48,9 euros/m2/an, suivie par l'Ile-de-France qui est dans la moyenne, et la province, avec 34,8 euros/m2. Pour 2013, la facture devrait à nouveau s'envoler, prévient l'Observatoire. En raison principalement de l'hiver particulièrement rude et long que nous avons connu.