Le 17 octobre, l’agence Standard & Poor’s a abaissé la note de la France de AA- à A+, évoquant une incertitude « élevée » concernant l’évolution des finances publiques. Cette décision intervient quelques semaines après la dégradation opérée par l’agence Fitch, mi-septembre, tandis que Moody’s doit encore rendre son verdict à la fin de la semaine. Ces révisions à la baisse traduisent une inquiétude croissante sur la capacité du pays à maîtriser son déficit et sa dette dans un contexte économique tendu. Les agences de notation, un rôle clé sur les marchés financiers Les agences de notation jouent un rôle déterminant sur les marchés financiers : elles évaluent la solvabilité des États et des entreprises, en attribuant une note censée refléter le risque de non-remboursement. Une dégradation est généralement perçue comme un signal négatif pour les investisseurs, susceptible d’entraîner une hausse des taux d’emprunt exigés par les marchés pour prêter de l’argent à l’État concerné. En théorie, plus la note est basse, plus le risque perçu est élevé — et plus le coût de financement augmente. Des taux d’emprunt d’Etat globalement stables Pourtant, malgré ces récentes dégradations, les taux d’emprunt d’État français n’ont pas réagi négativement. Le rendement de l’OAT à 10 ans — indicateur de référence pour la dette française — est même revenu à 3,35 % le 22 octobre, contre 3,55 % en début de mois. Les investisseurs semblent donc conserver leur confiance dans la signature de la France, soutenue par la solidité de la zone euro et la politique monétaire de la Banque centrale européenne. Cette stabilité traduit aussi le fait que les marchés avaient déjà anticipé ces dégradations. Quel impact sur les taux de crédit ? L’évolution des taux d’emprunt d’État influence directement celle des taux de crédit proposés aux ménages et aux entreprises. Si les taux souverains restaient élevés durablement, à plus de 3,5 %, les coûts de financement des banques augmenteraient à leur tour, se répercutant sur les crédits immobiliers ou à la consommation. À l’inverse, la stabilité actuelle des taux d’OAT plaide pour une poursuite de la stabilité des taux de crédit d’ici la fin de l’année, dans un contexte de normalisation progressive des marchés. Bilan En conclusion, malgré les signaux négatifs envoyés par les agences de notation, les marchés restent sereins et ne sanctionnent pas la dette française. Dans ce contexte, Vousfinancer maintient son scénario de relative stabilité des taux de crédit d’ici la fin de l’année selon l’évolution de l’inflation et de la politique monétaire européenne. Les conditions actuelles demeurent donc globalement favorables aux emprunteurs. C’est donc le bon moment pour concrétiser son projet immobilier !