Immobilier : où investir en 2018 ?

Dans le cadre d’un investissement locatif, où les investisseurs peuvent-ils se positionner ? Quelles sont les valeurs sûres et les zones en devenir ? Le point avec Sébastien de Lafond, président et cofondateur de Meilleursagents.com.

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Malgré la surchauffe sur les prix constatée à Bordeaux, l’investissement locatif y est-il toujours conseillé ?

C’est vrai qu’en 2016 et 2017, les prix à Bordeaux ont explosé. On pense néanmoins qu’il est encore intéressant d’investir dans la ville parce que la dynamique locale est toujours positive. L’attractivité de Bordeaux ne diminue pas, on pense que les prix vont continuer d’augmenter dans les années qui viennent. A noter toutefois que les prix commencent à se stabiliser (en février pour la première fois depuis 18 mois, ils n’ont plus progressé : 0% d’évolution enregistrée entre janvier et février selon les dernières données de Meilleursagents.com, ndlr). Un des moteurs qui n’était pas tout à fait allumé jusqu’à maintenant, c’était l’emploi et la création d’activités. Mais depuis deux ans, on voit à Bordeaux de nombreuses entreprises se créer et des employeurs locaux développer leur activité. Cela est très positif pour l’économie de la ville mais ce sera également un moteur en matière de demande immobilière (donc pas de grand risque de vacance locative pour les investisseurs, ndlr). On reste positif à moyen terme pour Bordeaux.

Le nord-est de Paris, Saint-Denis, Asnières, Aubervilliers, Rosny-sous-Bois

Quelles sont les villes du Grand Paris les plus prometteuses ?

Comme un certain nombre de grandes métropoles, Paris reste un moteur d’attraction et d’intérêt : un lieu dans lequel il faut continuer d’investir si on veut placer de l’argent dans l’immobilier résidentiel. Donc avant même de parler de Grand Paris, Paris elle-même reste intéressante. En tout cas, dans certains quartiers situés dans le quart nord-est de la capitale : le nord du 2ème, le 10ème, le 18ème, le 19ème et le 20ème arrondissement. Ces zones recèlent de potentiels de plus-value parce que ce sont des quartiers en pleine transformation.

Les J.O à Paris en 2024 font qu’un certain nombre de projets d’infrastructures et notamment de transports vont être accélérés et sécurisés essentiellement au nord de Paris, en Seine Saint-Denis dans le 93 : Saint-Denis, Asnières, Aubervilliers, Rosny-sous-Bois.

« Privilégiez Rosny centre, c’est-à-dire le Vieux Rosny où il y a l’église ainsi que la partie de Rosny située à la limite de Neuilly-Plaisance car ce secteur pavillonnaire est très recherché. Mais il faut savoir que le secteur de Rosny Bois-Perrier aujourd’hui desservi par le RER E va prendre de la valeur dans les années à venir étant donné que le Grand Paris Express arrivera aussi là-bas, un quartier en pleine mutation », témoigne Clara*, investisseur à Rosny-sous-Bois.

Tous les investissements et aménagements réalisés dans ces secteurs vont être porteurs de bonnes nouvelles pour les investisseurs en immobilier résidentiel.

Agglomérations de Nantes, Rennes, Lyon et…Bordeaux

Parmi les grandes villes françaises, quelles sont les plus attrayantes ? où est-il le plus rentable de faire de l’investissement locatif ?

On ne regarde pas forcément les villes où la rentabilité brute est la plus élevée parce que parfois cela cache des problèmes de niveau de demande, avec des taux de vacance qui peuvent être relativement importants. Donc pour nous, les zones attrayantes ne sont pas forcément celles qui affichent les taux de rentabilité les plus élevés, mais qui offrent surtout des perspectives de plus-value à la clé car ce sont des zones en train de renforcer leur attractivité. Répondant à cette définition, on va trouver des villes comme Nantes et autour de Nantes (métropole de Nantes), pareil pour Rennes, Lyon et donc Bordeaux. Le travail réalisé sur les infrastructures bordelaises doit se poursuivre et s’étendre aux communes limitrophes et à l’ensemble de la région, selon Sébastien de Lafond.

Ce sont vraiment les zones où il faut investir dans les années à venir, conclut-il.


Propos recueillis par Alexandra Boquillon

*Le prénom a été modifié