La nouvelle remontée des taux d’usure : un signe encourageant pour le marché immobilier et les futurs acheteurs

Les nouveaux taux d’usure applicables dès le 1er octobre ont récemment été publiés au journal officiel. Bonne nouvelle pour les futurs emprunteurs, les plafonds sont revus à la hausse pour la fin de l’année 2020. Ce qui devrait aider certains ménages à obtenir leur prêt immobilier et ainsi acquérir un bien. 

Un signe encourageant pour les futurs emprunteurs 

Le taux d’usure, c’est le taux maximum au-delà desquelles une banque n’a pas le droit de prêter. C’est la Banque de France qui est responsable de cette régulation. Cela peut évidemment influencer l’octroi d’un prêt. Et parfois il suffit de peu pour que le crédit immobilier soit accepté. De ce fait, la nouvelle remontée des taux d’usure pour le 4ème trimestre 2020 est un signe encourageant pour les futurs emprunteurs.

Ainsi, les taux d’usure ont encore légèrement remonté, notamment sur les prêts dont la durée dépasse les 10 ans. Cela donne un peu d’oxygène au marché immobilier qui depuis la fin du confinement connait de nombreux rebondissements et suffoque un peu. Notamment à cause du durcissement des conditions d’octroi des prêts immobiliers. Mais aussi à cause du manque de souplesse du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF).  En effet, ce dernier exige que les banques n’octroient plus de prêt qui dure plus de 25 ans. Mais surtout qu’elles appliquent à la lettre la limite de 33% de taux d’endettement. Ces double restrictions ont donc conduit beaucoup de dossiers vers un refus. Alors qu’ils auraient été accepté un an auparavant.

De ce fait, les emprunteurs les plus modestes étaient pénalisés par toutes ces mesures. Et beaucoup d’entre eux se sont vus refuser leur prêt immobilier. Mais grâce à la remontée de ces taux plafonds, cela devrait changer la donne et faciliter les démarches pour un certain nombre d’acquéreurs. Encore faut-il que les banques proposent les taux les plus bas à ce type de profil.

Toutefois, certaines catégories d’emprunteurs resteront pénalisées et limitées par le taux d’usure. Il s’agit notamment des personnes approchant de la retraite ou à la retraite, de celles qui ont des risques de santé importants. Car l’assurance emprunteur est très importante pur ces catégories et cela peut plutôt faire pencher la balance vers un refus que vers octroi de crédit.

Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer tempère un peu la situation actuelle : « Actuellement, dans un contexte de prudence accrue des banques, seuls les meilleurs profils empruntent, à des taux proches des plus bas historiques parfois, cette remontée des taux d'usure ne pourrait être que de courte durée. A suivre donc… ».

 

Les taux d’usure en légère hausse à partir du 1er octobre 2020

Chaque trimestre, la Banque de France mesure les tendances des taux effectifs moyens  des crédits. Pour cela, elle collecte les informations de différents établissement bancaires et pour différentes catégories de prêts. Ainsi, ces taux, augmentés d’un tiers définissent les seuils du taux d’usure. Les résultats sont publiés à la fin de chaque trimestre pour le trimestre suivant. 

La hausse de cet été donne les résultats suivants : un taux d’usure à 2,41% pour les prêts compris entre 10 et 20 ans et 2,68% pour les crédits de plus de 20 ans. Nous pouvons donc observer une hausse de 10 points par rapport au trimestre précédent. Ainsi, certains emprunteurs qui se retrouvaient dans une impasse devraient voir leurs dossier aboutir et leurs projets immobiliers se concrétiser. De quoi rassurer les ménages qui veulent accéder à la propriété et changer de vie. 

Comme l’explique Julie Bachet : « Cette remontée du taux d’usure est liée à la légère remontée des taux de crédit constatée post-confinement, mais aussi probablement à la hausse des frais de dossier pratiqués par les banques. Dans un contexte de taux actuellement stables ou plutôt en baisse pour les meilleurs profils, c’est une bonne nouvelle car cela va redonner de l’air au marché : en début d’année de nombreux refus de prêts étaient liés au niveau très bas des taux d’usure… Aujourd’hui cela est plus rare, les refus étant plutôt liés à un manque d’apport ou un endettement trop élevé en lien avec les recommandations du HCSF ».

Ainsi, même si les taux d’usure augmenteront à partir du 1er octobre 2020, ce sont de multiples paramètres qui définiront l’octroi ou le refus d’un crédit immobilier.

Sandra PETRICEVIC