Les 10 villes françaises où les prix ont explosé en 2018 !

Si le ralentissement de la hausse des prix des appartements anciens se poursuit en 2018, force est de constater que certaines villes font de la résistance et enregistrent des progressions rapides. Zoom sur ces villes où les prix immobiliers augmentent plus vite que leur ombre… (Baromètre LPI-SeLoger).

Dans 10 villes, la hausse annuelle des prix immobiliers est comprise entre 6,2 % et 15,6%

Les chiffres recueillis par le baromètre LPI-SeLoger nous apprennent que sur les douze derniers mois, ce ne sont pas moins de dix villes dont le rythme de progression des prix immobiliers dépasse les 6 %. Emboîtant le pas à Bordeaux (+ 15,6 %, 4 662 €/m²), Lyon (+ 10,3 %, 4530 €/m²) et Angers (+ 7,7 %, 2254 €/m²), Paris (+ 7,6 %, 9 681 €/m²) se place en quatrième position. La Ville Lumière est talonnée par Rennes (+ 7,1 %, 3 027 €/m²). Suivent Reims et Limoges (+ 7 %, avec respectivement un prix au mètre carré de 2 519 et 1 591 €), Saint-Étienne (+ 6,5 %, 1 422 €/m²) puis Lille (3 172 €/m²) et Villeurbanne (3 092 €/m²). Celles-ci terminent d’ailleurs ex-aequo avec une hausse annuelle de 6,2 %.

Paris : la tendance haussière se poursuit et se renforce

À l’instar des températures estivales, les prix des logements anciens à Paris n’en finissent pas de grimper ! Dans la capitale, la hausse est générale et elle atteint 7,6 % sur l’année, pour culminer à 9 681 €/m². Mais dans certains arrondissements la tendance haussière est plus marquée.

+ 15,5 % sur l’année dans le IVe où les prix au m² explosent 

La tendance haussière que connaissent les prix des appartements parisiens se poursuit et se renforce. Dans la Ville Lumière, plus d’1/3 des arrondissements enregistrent ainsi plus de 10 % de progression. En tête de notre palmarès des arrondissements où la poussée des prix est particulièrement forte, on retrouve le - toujours très prisé - IVe arrondissement (en moyenne 12 352 €). De la rue Ferdinand Duval à la rue Nicolas Flamel, en passant par la rue des Oursins et la rue de la Verrerie, les appartements coûtent, en moyenne, 15,5 % de plus qu’il y a un an. Se rapprochant à vitesse grand V du prix moyen au mètre carré enregistré dans le chic Vie arrondissement parisien (12 717 €).

+ 11,6% dans le VIIe et dans le XVIII (boulevard Barbès, rue des Abbesses, rue Caulaincourt)

En deuxième position figurent - ex-aequo - les VIIe (avenue de Suffren, avenue de Saxe, rue de Babylone), et XVIIIe (boulevard Barbès, rue des Abbesses, rue Caulaincourt) arrondissements avec une hausse annuelle de 11,6 %.

Dans le IXe arrondissement, la hausse annuelle atteint 10,3 %, permettant à cet arrondissement d’occuper la troisième marche de notre podium. C’est dans le XIVe arrondissement que la hausse annuelle est la moins forte : rue Daguerre, rue Boissonnade ou encore rue Marie-Rose, les appartements ne voient leurs prix augmenter que de 1%.

Près de la moitié des arrondissements parisiens à plus de 10 000 €/m²

Comme nous l’apprennent les chiffres compilés par le baromètre LPI-SeLoger, il coûte de plus en plus cher de devenir propriétaire d’un logement à Paris… Jugez plutôt, en moyenne, le moindre m² s’y monnaye aux environs de 9 681 €. Neuf arrondissements sur les 20 dont se compose la capitale affichent ainsi plus de 10 000 € du m² et des pics ont été enregistrés dans le VIIe (13 253 €), le VIe (12 717 €) ainsi que dans le IVe (12 352 €). Pour espérer trouver des prix - plus raisonnables - c’est au sein du XIXe qu’il vous faudra chercher votre futur appartement. Dans cet arrondissement, comptez aux environs de 7 222 € du m².

La marge de négociation pour un bien immobilier se limite à 2,9 %

Comme l’indique Michel Mouillart, professeur d’économie à l’université Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, « partout où la pression de la demande reste forte, les marges sont faibles ». À Paris, la marge de négociation moyenne pour un appartement se limite donc à 2,9 %. Pas étonnant quand on sait que sur un marché tendu comme l’est le marché immobilier parisien, les appartements ne présentant aucun défaut partent le plus souvent « au prix ».

Paris : prix + 314% et pouvoir d’achat divisé par 2 en 20 ans !

Pour rappel, en 1998, les prix moyens à Paris ne dépassaient pas 2 260 €/m2 ! En effet, ils sortent d’une période baissière de 8 années. Après avoir atteint un pic à 3420 €/m2 en 1990, ils n’ont fait que baissé en lien avec la chute des transactions pour atteindre 2 260 €/m2 en 1998. Ensuite, le marché connait une phase de reprise faisant monter les prix qui atteignent 6 310 €/m2 en 2007, avant de connaître une phase plus erratique de deux ans en lien avec la crise financière (2008-2009), et à nouveau une phase de croissance pour s’approcher actuellement des 10 000 €/m2, un record. « Si entre 1998 et 2018, les taux de crédit ont baissé de 5 points, faisant passer la capacité d'emprunt pour 1000 € par mois sur 20 ans de 135 000 € à 210 000 €, les prix de l’immobilier à Paris ont augmenté de 314 %, soit plus que quadruplés en 20 ans ! Résultat, le pouvoir d’achat immobilier pour 1000 €/mois a été plus que divisé par deux, passant de 53 m2 en 1998 à 22 m2 actuellement » explique Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer, réseau de 185 agences de courtage en crédit.

Trio gagnant : Bordeaux, Lyon et Angers

Selon le Baromètre LPI-Seloger, la première marche du podium des villes françaises où les prix de l’immobilier se sont envolés est occupée - sans surprise - par Bordeaux. Avec une hausse à deux chiffres (+ 15,6 %) sur les douze derniers mois, celle qui ne mérite plus vraiment son surnom de « Belle Endormie » tant son marché immobilier s’est réveillé, entraîne d’ailleurs dans son sillage les communes avoisinantes (Mérignac, Pessac…).

En deuxième position de notre palmarès, c’est Lyon que l’on retrouve. Sur l’année, la Capitale des Gaules enregistre, en effet, une progression de plus de 10 % (+ 10,3 %) des prix de son immobilier ancien.

Quant à la médaille de bronze, elle est décernée à Angers. Dans l’Athènes de l’Ouest, acheter un appartement ancien coûte 7,7 % plus cher qu’il y a un an…Et le prix moyen au mètre carré n’y dépasse pas 2 254 euros.

Publié par Alexandra Boquillon

Sources : SeLoger et Vousfinancer