L'immobilier parisien atteint un nouveau record

Les prix de l’immobilier en Île-de-France ont encore flambé au troisième trimestre, avec une hausse de 12,2 % en comparaison annuelle, pour atteindre 4 920 euros le mètre carré, selon la dernière note de conjoncture des Notaires de Paris-Île-de-France. À Paris, le prix du mètre carré a même franchi pour la première fois la barre symbolique des 7 000 euros (7 030 euros), en progression de 13,8 % sur un an. Pour mémoire, le prix du mètre carré parisien s’élevait déjà à 6 080 euros au deuxième trimestre 2009 et à 6 640 euros au troisième trimestre 2008…

Dans la capitale, cette envolée des prix s’étend désormais à la quasi-totalité des secteurs. En effet, sur les 20 arrondissements que compte Paris, 19 affichent des prix à des plus-hauts historiques. « La barre des 5 000 euros est désormais franchie dans tous les quartiers de la capitale », commentent les notaires.

Toutefois, cette progression des prix ne remet pas en question le classement des arrondissements : le 6e reste le plus cher avec un mètre carré à 10 640 euros (+ 12,8 % sur un an), suivi par le 4e (10 030 euros, + 15,4 %), qui dépassent pour la première fois la barre des 10 000 euros. Viennent ensuite le 7e (9 840 euros, + 6,9 %), le 1er (9 290 euros, + 16,8 %) et le 5e (9 050 euros, + 13,7 %). À l’autre bout de l’échelle des prix, le 19e (5 710 euros, + 18,6 %) et le 20e (5 770 euros, + 12,5 %) restent les arrondissements les plus abordables.

Cette flambée des prix contamine peu à peu la petite couronne qui enregistre une progression de 11,5 % sur un an, à 4 030 euros du mètre carré. Il faut désormais compter 7 700 euros en moyenne à Neuilly-sur-Seine (+ 12 %), 6 670 euros à Levallois-Perret (+ 16,8 %) et 6 000 euros à Boulogne-Billancourt (+ 11,5 %), les trois communes les plus chères, contre 2 860 euros à Saint-Denis (+ 7,3 %) et 2 660 euros à Livry-Gargan (– 4,6 %), qui signe là l’une des rares baisses du trimestre. En grande couronne, la hausse est plus modérée sur le dernier trimestre (+ 3,1 %), portant la progression annuelle à 8,9 % pour un mètre carré à 2 990 euros, soit 2,3 fois moins qu’à Paris.

Selon les précisions établies par les notaires, les ventes de logements, qui ont progressé de 23 % au troisième trimestre sur toute la région, devraient rester  « soutenues par la faiblesse des taux d’intérêt, [et par] un contexte psychologique favorable au logement », estime la Chambre.

À plus long terme, les notaires s’inquiètent de la dégradation progressive de la solvabilité des ménages. « Les hausses de prix se sont succédé, alors que les évolutions des revenus restent modestes, précisent les experts. Dans ce contexte, les évolutions de prix devraient se stabiliser. Cet apaisement des prix est souhaitable pour limiter le taux d'effort des ménages et conserver un marché immobilier accessible au plus grand nombre ».

Pour en savoir plus : www.paris.notaires.fr

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