66 % des emprunteurs veulent renégocier leur taux immobilier

Avec des taux immobiliers qui ne cessent de baisser semaine après semaine, le matraquage médiatique va bon train. Le consommateur disposant d'outils d'information précis et rapides, il sait désormais qu'il peut profiter de cette aubaine pour renégocier sa dette immobilière. D'après un récent sondage ils seraient ainsi 42 % à avoir réussi à abaisser leurs mensualités. Les autres seraient bien inspirés de se dépêcher, car certains signes sur les marchés financiers pourraient annoncer une hausse des taux.

La France, un pays de propriétaires

La plupart des prêts immobiliers sont remboursés

L'immobilier reste un facteur important pour les ménages français, dont 58,2 % sont propriétaires selon les chiffres de l'INSEE. D'après l'institut on compte 39,9 % de ménages ayant déjà entièrement remboursé leur prêt immobilier, alors que 18,3 % sont encore accédants. On entend à peu près le même son de cloche du côté du dernier Fonciascope, sondage réalisé par BVA pour le groupe Foncia et repris par Challenges.fr.

Réalisé auprès d'un échantillon de 1001 personnes « représentatives de la population française » du 7 au 13 avril, on y apprend que 57 % des Français déclarent avoir déjà contracté un prêt immobilier.

Sur l'ensemble de la population, 31 % auraient déjà fini de le rembourser, alors que 26 % doivent toujours s'acquitter des mensualités.

Mais le consommateur français est bien informé, il va puiser ses sources sur des quotidiens en ligne utilisés par les réseaux de courtiers pour communiquer. Il sait ainsi que les taux de prêt immobilier sont au plus bas depuis des décennies, et qu'il a beaucoup à gagner en renégociant son taux.

Ainsi le sondage BVA nous apprend que 66 % des Français ayant un crédit à l'habitat en cours de remboursement, ont déjà cherché à le renégocier, ou envisagent de le faire.

Les renégociations de prêt immobilier vont bon train

D'après le dernier Fonciascope, 51 % des accédants (propriétaires toujours en cours de remboursement) ont déjà entamé les démarches. Mieux, 30 % d'entre eux ont obtenu les conditions souhaitées, 12 % ont pu renégocier mais pas aussi bien qu'ils le souhaitent, et 9 % se sont trouvés face à une fin de non-recevoir de la part de leur banque.

Le domaine de la renégociation de taux a le vent en poupe chez Vousfinancer.com. Il reste effectivement ceux qui ont vu la porte de leur conseiller clientèle se fermer sous leur nez, mais qui ne s'en laissent pas compter. Ils s'adressent alors à un grand réseau de courtiers, prêts à changer de banque pour un taux plus intéressant.

Or attirer une nouvelle clientèle et la fidéliser au travers de taux d'emprunt défiant toute concurrence, telle est la stratégie des plus grandes enseignes bancaires.

De plus il reste toujours 15 % des emprunteurs qui « envisagent de renégocier » leurs dettes immobilières, toujours selon le sondage BVA/Fonciascope. Ces derniers seraient d'ailleurs bien inspirés de se dépêcher, car les dernières émissions de l'OAT 10 ans française pourraient prédire une remontée des taux.

 

Taux immobilier, inversement de la courbe en vue ?

Tous les mois depuis l'année dernière on pense avoir atteint le plus bas niveau. Au premier trimestre 2014 les emprunteurs ont bénéficié d'un taux nominal moyen proche de 3 %, pour descendre progressivement mois après mois jusqu'à près de 2,5 % à la fin de l'année. La moyenne du premier trimestre 2015 s'est établie à 2,19 %, le record revenant au mois d'avril avec 2,03 % de moyenne.

L'explication de cette baisse se trouve du côté des conditions de financement des banques. Plusieurs fois par mois, la France emprunte à 10 ans en émettant des obligations appelées OAT 10 ans. Elle se sert de ces capitaux frais ainsi récoltés pour financer ses banques, qui elles-mêmes s'en servent pour prêter aux particuliers.

Plus les conditions de financement sont intéressantes, plus les taux de prêt immobilier sont bas. Au début de l'année 2014 la France empruntait à 10 ans à des taux compris entre 2,24 % et 2,44 %. Puis les conditions s'améliorent de mois en mois, pour que finalement l'OAT 10 ans passe sous la barre des 1 % le 8 décembre 2014, faisant suite à un abaissement record du taux directeur de la BCE (Banque Centrale Européenne) à 0,05 %.

Quelques mois plus tard la France réussit à emprunter à 0,352 % le 16 mai, dopée par la politique de rachat de dette souveraine de cette même BCE.

Depuis lors les taux d'emprunt français ont amorcé une lente remontée jusqu'à atteindre 0,904 % le 7 mai, le même niveau qu'au milieu du mois de décembre. Fort de cette observation et surtout eut égard à la remontée brusque en seulement quelques jours où l'on passe de 0,42 % le 28 avril à 0,90 % le 6 mai, les milieux financiers font la moue.

Les taux immobiliers vont-ils remonter comme le voudrait la logique des vases communicants ?

 

La renégociation de taux reste à l'ordre du jour

Une différence de taux de l'ordre d'1 % est nécessaire à la réussite d'un rachat de crédit immobilier. Les ménages ayant acheté leur résidence principale à l'été 2012 alors que les taux frôlaient les 3,5 %, ont aujourd'hui de fortes chances d'obtenir cet écart, et d'épargner ainsi sur leurs mensualités.

Dès lors même si l'on assiste à une stagnation, voire à une remontée des taux au cours des mois suivants, les accédants actuels pourront toujours économiser et retrouver du pouvoir d'achat grâce à cette opération.

Dans la pratique les conseillers de Vousfinancer.com réunissent les pièces nécessaires pour vanter le dossier de leurs clients auprès des partenaires bancaires. La stabilité professionnelle, la bonne gestion des comptes du ménage, la capacité d'épargne, l'endettement et le reste à vivre sont autant d'arguments à mettre en avant.

De son côté le demandeur dispose de 3 solutions. Il peut diminuer le montant des mensualités de son prêt immobilier, tout en conservant la même durée de remboursement. Il augmente son pouvoir d'achat et sa capacité d'épargne, et abaisse le coût de l'opération sur la durée.

Il peut également conserver les mêmes mensualités, mais raccourcir la durée de remboursement afin de payer son crédit à l'habitat moins cher, et d'en finir plus tôt.Une autre solution consiste à regrouper la dette immobilière et les dettes de consommation dans un même panier, afin de procéder à une restructuration. Cette solution ne s'adresse pas qu'aux ménages lourdement endettés, certaines familles en profitent tout simplement pour alléger leurs charges mensuelles.