Quel est le délai minimum entre un compromis et un acte de vente ?

La vente d’un bien immobilier est marquée par une succession d’étapes dont les délais varient. Ainsi de la promesse d’achat au transfert de titre de propriété, plusieurs mois peuvent s’écouler.

Vousfinancer revient pour vous sur le délai minimum entre un compromis et un acte de vente.

Détail selon le processus de vente adopté

Acheter et vendre un bien immobilier prend du temps. En effet, le processus est jalonné d’un certain nombre d’étapes intermédiaires entre l’accord informel, conclu par un vendeur et un acquéreur, et la remise définitive des clés. C’est ce qui explique que le délai minimum entre une promesse de vente ou un compromis et un acte de vente.

Délai minimum de la promesse unilatérale de vente 

Elle consiste en un engagement du propriétaire à vendre le bien à l’acquéreur avec lequel il s’est accordé. Cette promesse est régie par l’article 1124 du Code civil. Le délai entre la promesse et l’acte de vente est généralement de deux à trois mois.

Délai minimum entre le compromis et l’acte de vente

Également connu sous le nom de « promesse synallagmatique de vente », le compromis de vente est un document légal, rédigé et signé chez un notaire ou « sous seing privé », c’est-à-dire par le promettant et le bénéficiaire seuls ou assistés d’un agent immobilier. Ce document fixe l’ensemble des conditions de réalisation de la vente. Le délai minimum entre le compromis et l’acte de vente est de trois mois.

Les deux formules aboutissent au contrat final qui acte le transfert de propriété et la remise des clés du bien par le cédant au nouveau propriétaire. Ce document officiel est obligatoirement réalisé auprès d’un notaire chargé de la collecte des diverses taxes pour le compte de l’État.

Démarches réalisées durant le délai minimum entre compromis et acte de vente

Durant le délai minimum entre compromis et acte de vente, un certain nombre de démarches sont à réaliser. Selon les cas de figure, elles peuvent prendre trois mois voire bien plus. Quelles sont-elles ?

Respect du délai de rétractation de l’acquéreur

Dès la transmission de toutes les pièces nécessaires à la constitution du compromis de vente et la signature de ce dernier, l’acquéreur jouit d’un délai de rétractation de 10 jours. Ce délai, prévu par les articles L.271-1 et L.271-2 du Code de la construction et de l’habitation, est obligatoire et sa durée incompressible. Il autorise ainsi l’acquéreur à se désengager de la vente durant cette période, et ce, sans motif ni aucune pénalité financière. L’indemnité d’immobilisation perçue par le vendeur pour un montant de 5 à 10 % du prix de la vente doit donc lui être restituée.

Le délai de rétractation est donc un premier élément expliquant le délai minimum entre un compromis et un acte de vente.

Bon à savoir : le délai de rétractation ne doit pas être confondu avec le délai de réflexion. Le premier concerne les avant-contrats, comme le compromis de vente. Le second est relatif à l’acte authentique de vente qui n’est pas précédé d’un avant-contrat.

Vérification du droit de préemption

Quel que soit le lieu d’implantation du bien, il est obligatoire pour un notaire de vérifier qu’aucun droit de préemption ne peut être opposé au bénéficiaire dans le cadre de son acquisition. Ce droit de préemption ne peut être avancé que par deux titulaires :

  • un locataire si le bien objet de transaction est en location ;
  • une mairie, on parle alors de droit de préemption urbain.

Le locataire, comme la mairie, a deux mois pour faire valoir son droit de préemption. Au-delà de ce délai, le propriétaire peut céder son bien à tout autre tiers.

En revanche, si l’un d’eux fait valoir son droit de préemption — la mairie étant prioritaire —, le propriétaire se doit de céder son bien au titulaire du droit de préemption qui s’est signalé. Cette démarche de vérification est donc importante et impacte le délai minimum entre un compromis et un acte de vente.

Bon à savoir : en cas de désaccord sur le prix, notamment avec la mairie, le propriétaire peut décider de renoncer à la vente.

Accord de financement

Dernier élément qui explique le délai minimum entre un compromis et un acte de vente : le financement. En effet, si l’acquéreur doit financer l’achat du bien par un emprunt immobilier, il doit disposer d’un temps raisonnable pour démarcher plusieurs organismes de prêt. La durée légale pour obtenir une proposition est de 30 jours minimum. Mais, au regard des délais allongés des banques et autres sociétés de crédit, il n’est pas rare que le délai minimum entre un compromis et un acte de vente varie entre 45 et 60 jours.

Bon à savoir : si l’acquéreur obtient deux refus de financement, il est en droit de demander l’annulation du compromis de vente sans aucune pénalité financière : son avance doit lui être restituée.

Pour conclure, si le délai minimum entre un compromis et un acte de vente est de trois mois, il peut être plus long. La réactivité d’un notaire ne peut pas réduire les délais légaux. Mais, il est possible d’accélérer la procédure en transmettant très rapidement les documents indispensables à la vente (diagnostics immobiliers, titre de propriété, procès-verbal d’assemblée générale des copropriétaires, etc.). De plus, il faut envisager cette durée comme une sécurisation supplémentaire de l’acte d’achat dans la mesure où la conformité de toutes les pièces est vérifiée.

Pour en savoir plus sur le compromis de vente :