Bonne nouvelle pour le marché immobilier : le confinement n’a pas eu raison des projets d’achat des Français

On aurait pu s’attendre à un ralentissement du marché de l’immobilier post confinement. Pourtant, ce n’est pas ce qui est observé pour le moment. Après quelques semaines de mise en stand by du marché, la demande d’achat immobilier est repartie de plus belle. Et on peut même dire qu’elle est forte. Une observation plutôt encourageante qui montre que le confinement n’a pas eu raison des projets immobiliers des Français. Bien au contraire, il a même plutôt eu l’effet inverse. Nous vous expliquons tout dans cet article.

Un redémarrage sur les chapeaux de roues

Depuis la fin du confinement, nous observons une augmentation sans précédent du volume de transactions immobilières. Nous assistons bel et bien à un redémarrage sur les chapeaux de roues des transactions. Mais cela n’est pas seulement dû au traitement des dossiers mis en attente pendant le confinement et qui se concrétisent maintenant. Cela est aussi dû aux nouveaux besoins et aux nouvelles envies des Français qui recherchent plus d’espace et des extérieurs. Ces derniers ont des envies de déménagement et ils les concrétisent. Le marché voit donc arriver plein de nouveaux acquéreurs qui ont envie d’un espace extérieur ou d’une pièce en plus. Les citadins des grandes villes en mal de nature après plusieurs semaines de confinement rêvent de plus d’espace et de verdure. L’activité est donc très dense.

Par ailleurs, même si tout le monde pensait le contraire il y a encore quelques semaines, contre toute attente, les prix des biens immobiliers poursuivent leur hausse. Les acheteurs misaient sur une baisse des prix de l’ordre de 10% dès la reprise du marché, il n’en n’est rien. Le prix des maisons augmente même de 2,3% entre les premiers semestres de 2019 et de 2020, et celui des appartements de 3,1%. D’ailleurs, les acheteurs n’ont pas attendu longtemps avant de concrétiser leurs projets d’achats immobiliers. De ce fait, le marché repart avec les mêmes prix qu’avant le confinement et voit même une hausse. Et cela est vrai pour toute la France. Que ce soit à Paris, Lyon, Nice, Montpellier, Lille ou ailleurs, les prix n’ont absolument pas baissé, bien au contraire, ils ont augmenté.  

Comme l’explique Julie Bachet, Directrice Générale de Vousfinancer : « Alors que l’année 2020 avait commencé sur les chapeaux de roues avec une très forte demande de crédit dans la lignée du dynamisme exceptionnel de l’année 2019, le confinement a marqué un coup d’arrêt au marché immobilier qui est reparti de façon tout aussi exceptionnelle dès la mi-mai. Ainsi à fin juin, on note un retour des demandes de crédit équivalent à ses niveaux de mars 2020, avant le confinement, et de juin 2019, témoignant d’un effet rattrapage inédit suite à ces deux mois de pause ».

Mais des banques qui durcissent les conditions d’emprunt 

Du côté des crédits immobiliers, les craintes liées au confinement se concrétisent. Les banques ont durci leurs conditions d’emprunt, excluant certaines catégories d’acheteurs, notamment les primo accédants et les foyers aux revenus modestes. Ainsi, les banques de veulent plus dépasser les 33% d’endettement et une durée de crédit de 25 ans.

Les banques craignent une crise économique liée au Covid-19 et ne veulent pas prendre de risques. Elles sont donc beaucoup plus sélectives sur les dossiers de prêts immobiliers et le profil des emprunteurs. Pour s’assurer de prendre le moins de risques possibles, elles ne conservent que les profils d’emprunteurs les plus solvables. Mais aussi ceux qui ont déjà un apport. Et ceux qui ont les emplois les moins à risques, c’est-à-dire ceux qui seront les moins touchés par le chômage ces prochains mois. Pourtant, les taux de crédit restent attractifs et la production de crédit est boostée à la fois par la reprise des transactions et la forte hausse des demandes de renégociations de prêts, tout comme la légère remontée des taux d’usure. Comme l’affirme Sandrine Allonier, porte parole de Vousfinancer : « La légère remontée des taux d’usure en juillet sur les prêts de 20 ans et plus de 0,06 % est une bonne nouvelle pour les emprunteurs, car elle concerne les durées les plus répandues. Toutefois elle reste très limitée et moins importantes que les hausses de taux affichées par les banques… La bonne nouvelle est que les taux de crédit semblent se stabiliser voire légèrement baisser en juillet… Ce qui devrait donner de l’air au marché et booster la reprise » affirme Sandrine Allonier.

 

Ce sont donc les conditions d’octroi des banques qui sont déterminantes pour confirmer le dynamisme du marché à plus long terme.

Sandra PETRICEVIC