Coronavirus : quels sont les impacts possibles du reconfinement sur les prêts immobiliers ?

Le Coronavirus a eu des impacts évidents sur l’économie mondiale.  Depuis la fin du premier confinement, le secteur immobilier a repris son activité et les Français ont investi afin de devenir propriétaire ou développer leur parc immobilier. Cependant, avec les nouvelles annonces faites par le Gouvernement, il se pourrait que l’on revienne en arrière. Nombreux sont les particuliers qui ont donc souscrit un crédit ces derniers mois, qui viennent de signer une promesse de vente ou qui ont pour projet d’acheter un bien. Mais, ces démarches seront probablement bouleversée par ce deuxième confinement. Alors à quoi devez-vous vous attendre pour les semaines à venir ? Éléments de réponse dans cet article.

L’impact sur les taux de crédit immobilier : vont-ils augmenter, rester stable ou baisser ?

Comme lors du premier confinement, à l’heure où nous écrivons cet article, nous ne pouvons pas encore mesurer l’impact du Covid-19 sur les taux des crédits immobiliers. En effet, même si après le premier confinement, les taux d’emprunt n’avait pas trop bougé, la situation est aujourd’hui incertaine. En effet, cette nouveau confinement va amener une nouvelle crise et donc de nouvelles craintes. Il va s’en dire qu’une nouvelle récession va survenir et que le déficit public va de nouveau augmenter. Ce qui aura forcément pour conséquence de refroidir les banques. Et probablement un impact sur les taux de crédit. Mais nous n’avons pas encore assez de recul pour pouvoir affirmer ou infirmer le futur des taux de crédit immobilier.

Comme l’avait expliqué Sandrine Allonier, directrice de la communication de Vousfinancer lors du premier confinement : « Il est actuellement difficile d’évaluer l’impact de la hausse des taux d’emprunt d’Etat sur les taux de crédit car le marché du crédit est actuellement à l’arrêt, les banques n'accordant plus pour la plupart de nouveaux crédits ». Une situation similaire est probable dans les semaines à venir.

Quel est l’impact possible sur les crédits en cours ?

Comme lors du premier confinement, si vous faites partie des Français qui ont une demande de crédit en cours, attendez vous à ce que les délais de traitement soient de nouveau rallongés. Même si le télétravail est devenu familier et que les banques savent probablement mieux s’organiser que lors du confinement précédent, il y aura forcément des ralentissements dans leur fonctionnement. La priorité sera probablement donnée aux dossiers en cours de traitement comme la dernière fois. Vous devrez donc faire preuve d’un peu de patience pour obtenir une réponse et faire avancer votre projet d’achat.

Si vous avez déjà un crédit immobilier en cours et que vous voulez alléger vos charges à cause d’une diminution de vos revenus, des solutions sont possibles. Que vous soyez en chômage partiel ou que votre activité soit en baisse ou carrément à l’arrêt, vérifiez si vous avez dans votre offre de prêt une clause de suspension de vos échéances. Relisez bien votre contrat et le cas échéant, contactez votre banquier pour en savoir plus et voir avec lui comment bénéficier d’un report de mensualités de crédit.

En revanche, sachez que la suspension d’échéance a un coût. En effet, qui dit report dit allongement de la durée du prêt et donc automatiquement des intérêts supplémentaires. Sachez aussi que vous resterez redevable de l’assurance de prêt qui ne peut être suspendue.

Les demandes de crédit sont-elles toujours possibles ?

Le premier confinement avait mis les demandes de prêts immobiliers à l’arrêt. Nous ne savons pas encore si vous pourrez demander un crédit pendant ce nouveau confinement ou s’il faudra attendre la fin de ce dernier. En effet, nous n’avons pas encore toutes les informations nécessaires pour pouvoir le confirmer ou l’infirmer. Les banques doivent se réorganiser face à cette situation. Et elles savent très bien que beaucoup de dossiers de report d’échéances de prêt vont de nouveau affluer. Ainsi, la seule chose que nous pouvons faire est de patienter et d’attendre les annonces des banques dans les prochains jours.

Sandra PETRICEVIC