Faut-il succomber à la tentation des banques en ligne ?

Les banques en lignes fleurissent sur le toile. On retrouve derrière elles de grandes banques nationales ou des constructeurs automobiles, la SNCF, Orange, Carrefour ou encore des mutuelles. Quels sont les avantages et inconvénients ? Explications de Sandrine Allonier, directrice des partenariats bancaires de Vousfinancer.

La domiciliation des revenus est-elle obligatoire chez les banques en ligne et quel taux proposent-elles ?

Les banques en ligne proposent aujourd’hui des taux qui sont très attractifs, puisque c’est le moyen pour elles de conquérir une nouvelle clientèle. De plus, la domiciliation des revenus n’est pas obligatoire et lorsque l’emprunteur domicilie ses revenus, il bénéficie alors d’un taux encore plus bas.

Une formule tentante. Mais quelles sont les limites des offres des banques en ligne ? A qui s’adressent-elles en particulier ?

Aujourd’hui l’offre des banques en ligne est encore limitée, il y a un certain nombre de produits qu’elles ne sont pas en mesure de proposer. Par exemple, si vous voulez souscrire un prêt à taux zéro ou un prêt PAS (Prêt Accession Sociale), ce n’est pas possible. De même, tout ce qui est construction de maisons individuelles ou VEFA (vente en état futur d’achèvement), impliquant des débloquements de fonds successifs, les banques en ligne ne sont pas en mesure de mettre en place ce type de prêt.

Pour les prêts standardisés, il est vrai que les banques en lignes sont bien placées. Elles s’adressent notamment aux jeunes qui ont une appétence pour ces services en ligne. Le 100% digital est peu cher mais sans contact physique, (donc moins de conseils personnalisés, ndlr), elles s’adressent plutôt aux jeunes et aux urbains.

Quelles sont leurs perspectives de développement ?

Aujourd’hui 10% des Français disent détenir un compte dans une banque en ligne. Même si pour l’instant elles proposent peu d’offres en matière de crédit immobilier, elles sauront à l’avenir développer une offre correspondant aux attentes du marché.

Propos recueillis par Alexandra Boquillon