57,8 % des ménages sont propriétaires

57,8 % des ménages étaient propriétaires au 1er janvier 2013. Ces chiffres publiés par l'INSEE pourraient être optimistes, s'ils ne cachaient pas le vieillissement de la population française. Car la majeure partie des propriétaires sont non-accédant, c'est-à-dire qu'ils ont déjà remboursé l'intégralité de leur prêt immobilier. Ceux que l'on surnomme les accédants sont propriétaires, mais n'ont pas encore terminé de rembourser leur emprunt. Il y a tout simplement moins de jeunes pour devenir propriétaire, même si acquérir sa résidence principale reste une priorité.

Toujours plus de propriétaires en 11 ans

57,8 % des ménages sont propriétaires

Au 1er janvier 2013, 57,8 % des ménages étaient propriétaires de leur logement, selon un rapport de l'INSEE. Ce chiffre est en faible augmentation depuis le 1er janvier 2002, date à laquelle la France comptait 56,1 % de propriétaires. Aujourd'hui, parmi ces 57,8 % une proportion de 39,7 % a totalement remboursé son prêt immobilier. 18 % sont encore accédant, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas encore entièrement payé leur emprunt.

La population française vieillit

L'INSEE précise que le nombre de ménages non-accédant a progressé de 2,6 millions en 11 ans, dû au vieillissement de la population. Ce sont en tout et pour tout près de 7 propriétaires sur 10 qui ont entièrement terminé le prêt contracté pour l'achat de leur résidence principale.

Ainsi, si l'on regarde le tableau comparatif de l'INSEE entre 2002 et 2013, on s'aperçoit que le marché immobilier n'est pas florissant. En 2002, sur les 56,1 % de propriétaires il y avait 21,6 % d'accédant. Ce chiffre n'a cessé de diminuer d'année en année, pour terminer à 18 % en 2013.

À l'inverse, les non-accédant représentaient 34,4 % des propriétaires en 2002, et 39,7 % en 2013.

Moins d'accédants, plus de non-accédants

En 11 ans, la France a vu le nombre de non-accédants augmenter et le nombre d'accédants diminuer. Cela pourrait signifier que les Français se désintéressent du prêt immobilier, ce qui est faux. C'est donc bel et bien le vieillissement de la population qui est en cause. Il y a moins de jeunes pour acheter leur résidence principale, et les seniors ne souscrivent pas de nouveau prêt immobilier.

Les chiffres de la location restent stables

Toujours autant de locataires

Globalement, 39,2 % des ménages etaient locataires au 1er janvier 2013. Ils étaient 39,6 % en 2002, avec certaines disparités entre le secteur social et le secteur privé. Aujourd'hui, parmi les 39,2 % de locataires en compte 21,7 % dans le secteur privé et 17,5 % dans le secteur social.

Ces chiffres étaient quasiment identiques en 2012, et légèrement supérieurs en 2002 (17,8 % dans le social et 21,8 % dans le privé).

Les loyers augmentent en proportion des revenus

L'INSEE note que les prix des loyers augmentent sur une période mesurée entre 1985 et 2011. Cependant, il semble que le montant des loyers augmente en fonction du revenu disponible des ménages. On note par ailleurs que la hausse du prix des loyers marque le pas depuis 2006. Curieusement, les loyers du secteur social augmentent plus que ceux du secteur privé.

Un marché de 276,5 milliards d'euros en 2011

9800 € de dépenses par an et par logement

L'INSEE ne dispose pas des chiffres de 2013, mais de 2011 pour évaluer la globalité du marché. En 2011, les ménages ont dépensé 276,5 milliards d'euros pour utiliser leur résidence principale. Sur ce montant, 186,9 milliards d'euros sont dépensés par les propriétaires occupants, et 89,6 milliards d'euros par les locataires.

En 2011,un ménage a dépensé en moyenne 9 800 € par an et par logement. Sur ce montant, la dépense courante moyenne du propriétaire est de 11 400 €, soit 37 % de plus qu'un locataire du secteur libre et 73 % de plus qu'un locataire du parc social.

Le budget nécessaire pour devenir propriétaire

L'observatoire CSA/Crédit Logement a noté que le coût d'un prêt immobilier souscrit en février 2014 représente 3,81 années de revenus en moyenne. Ces chiffres sont bien entendus à prendre avec circonspection par les accédants la propriété. Il est cependant raisonnable de prévoir des dépenses courantes supplémentaires, lorsque l'on passe de la location à la propriété.

Rappelons que les dépenses courantes se réfèrent à ce que coûte un logement. On prend en compte les loyers chez les locataires, et l'on estime le loyer que devrait payer un propriétaire occupant. On ajoute les dépenses d'énergie, les charges locatives (pour les locataires), et les impôts locaux. On prend également en compte les travaux d'entretien courant.

16,4 milliards d'euros d'aide au logement

Toujours en 2011, les locataires percevaient 87 % du montant des 16,4 milliards d'euros d'aide au logement, au niveau national. Ces aides perçues représentent 5,3 % des dépenses courantes des bénéficiaires.

Devenir propriétaire en 2014

Une durée d'emprunt entre 15 et 20 ans en moyenne

Les derniers chiffres de l'observatoire CSA/Crédit Logement, montrent que 32,8 % des crédits immobiliers souscrits en février 2014, se rembourseront entre 15 ans et 20 ans. Nous sommes donc véritablement sur des emprunts à moyen terme, et ce grâce à la faiblesse des taux.

Bien en dessous de 3,5 %

80 % des crédits immobiliers souscrits en février 2014, ont été en dessous d'un taux nominal de 3,5 %. C'est dire si les courtiers en rachat de crédit immobilier ne feront pas fortune au cours des 20 prochaines années. Car les prêts souscrits depuis juin 2013 sont relativement avantageux, et permettent l'accession à la propriété.

Apport ou pas apport ?

Dans la majeure partie des cas, il est nécessaire de posséder un apport pour acheter sa résidence principale. Cependant les courtiers de Vousfinancer.com insistent sur le fait que chaque dossier est particulier, et doit être traité de manière spécifique. Certains auront besoin d'un apport au moins pour payer les frais de notaire, d'autres présentent une situation avantageuse et pourront emprunter à 100 %.

Devenir propriétaire avant la retraite

Non-accédants à la cinquantaine

Un couple de 32 ans pourrait donc devenir non-accédant une quinzaine d'années avant l'âge de la retraite. Le manque de visibilité et de confiance dans l'avenir est par ailleurs l'une des raisons qui poussent les ménages français à devenir propriétaires de leur résidence principale.

Investissement locatif pour améliorer sa retraite

Dès que la capacité de remboursement des accédant à la propriété s'est améliorée, il est intéressant de considérer l'investissement locatif. Acheter un logement pour le mettre en location permet de percevoir un complément de retraite, une fois le prêt immobilier entièrement remboursé. Dans le cadre du locatif, les remboursements s'étalent rarement au-delà de 15 ans, et se situent couramment entre 10 ans et 12 ans.

Des cinquantenaires non-accédants se trouvent donc en bonne position pour effectuer un investissement immobilier en vue d'améliorer leur retraite.