Renégociations de prêt : avec les taux historiquement bas, c’est encore le moment !

En avril, les taux de crédit immobilier ont atteint un nouveau plus bas historique offrant aux emprunteurs de nouvelles possibilités de faire baisser le taux de leur prêt immobilier. Presque tous les crédits souscrits avant la mi-2016 peuvent potentiellement être renégociés avec de fortes économies à la clé ! Vousfinancer, réseau de 200 agences de courtage en crédit immobilier, a calculé les gains éventuels pour un crédit de 200 000 € sur 20 ans selon l’ancienneté et le taux du crédit et dressé la liste des conseils pour optimiser sa renégociation. Explications de Jérôme Robin, directeur général et fondateur de Vousfinancer,ainsi que de Sandrine Allonier, porte-parole du réseau.

Des taux retombés à leur plus bas niveau historique !

En avril comme en mars, les taux de crédit immobilier ont encore légèrement baissé pour atteindre en moyenne 1,30 % sur 15 ans, 1,50 % sur 20 ans et 1,70 % sur 25 ans « Mais nous parvenons à négocier pour les meilleurs profils 0,6 % sur 15 ans, 0,85 % sur 20 ans et 1,1 % sur 25 ans. Et même récemment, nous avons obtenu 0,30 % sur 7 ans pour une renégociation de prêt ! » précise Jérôme Robin, directeur général et fondateur de Vousfinancer.  

Reprise des demandes de renégociations depuis février

Depuis début février, Vousfinancer constate en effet une reprise des demandes de renégociations de crédit dont le nombre avait diminué au deuxième semestre 2018…  Au premier trimestre, les dossiers de renégociations de prêt sont en hausse de 25 % par rapport au 1er trimestre 2018. Le constat est le même du côté des statistiques mensuelles de Banque de France : en février les renégociations de crédit représentent 18,3 % des nouveaux crédits, contre 14,6 % en décembre 2018, mais 60 % en février 2017 ! On est donc loin des vagues massives de renégociation de 2010, 2013 ou 2017, mais il y a encore des demandes… « Si la plupart des crédits qui pouvaient l’être ont déjà été renégociés ces dernières années, parfois même plusieurs fois, l’annonce de taux records offre de nouvelles opportunités aux emprunteurs qui ont souscrit un crédit - même récemment - de le renégocier. Cela motive aussi ceux qui envisageaient de le faire depuis plusieurs mois sans avoir le courage de se lancer dans cette opération qui peut décourager ceux qui fuient les démarches complexes ! » analyse Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer.

A tort, car cette opération peut se révéler particulièrement intéressante financièrement en générant des économies mensuelles à ceux qui sont concernés. C’est aussi le moyen pour ceux qui voudraient faire un second achat (locatif ou résidence secondaire) de dégager une capacité mensuelle de remboursement supplémentaire et donc d’acheter sans trop alourdir leurs mensualités !

« On considère qu’il faut un point d’écart entre le taux du crédit à renégocier et les taux actuels pour que l’économie générée rende l’opération intéressante compte tenu des frais engendrés qui peuvent atteindre jusqu’à 3 % du capital restant dû… Mais un écart de 0,70 point peut suffire pour les crédits récents, de plus de 300 000 € ou ayant des durées supérieures à 20 ans, d’où la nécessité d’étudier la pertinence de l’opération pour ne pas passer à côté d’une opportunité » détaille Sandrine Allonier.

Qui sont les serial renegociator ?

En effet, pour les crédits de moins de 5 ans, l’opération est encore plus intéressante car c’est en début de prêt que l’on rembourse le plus d’intérêts (jusqu’à 50 % de la mensualité les deux premières années pour les crédits sur 20 ans et même jusqu’à 60 % pour les crédits sur 25 ans). C’est donc à ce moment-là qu’un rachat aura le plus d’impact sur le coût total du crédit…

« On a même des ‘serial renégociator’, qui renégocient leurs crédits tous les 2 ans, et en sont à la 2ème voire  3ème opération ! mais attention, les banques parviennent à les repérer et elle sont moins enclines à capter cette clientèle jugée trop volatile ! En outre, en renégociant tous les 2 ans, les frais engendrés par l’opération n’ont pas le temps d’être amortis et le crédit se rembourse moins vite, car on repart à chaque fois en début de prêt, au moment où on rembourse le plus d’intérêt, et ce, même s’ils sont moins élevés ! » conclut Jérôme Robin.

Des économies substantielles : 129 euros par mois soit 22 822 euros au total !

Un exemple ? Pour un crédit de 200 000 € souscrit sur 20 ans en janvier 2014 à 3,35 % hors assurance et renégocié aujourd’hui à 1,10 % sur 15 ans permet d’économiser 129 € de mensualité soit au total 22 822 € par rapport au coût du crédit initial, tous frais inclus (pénalités de remboursement anticipé, frais de garantie et frais de courtage).

Comment optimiser votre renégociation de prêt ?

Tout d'abord, mettre en concurrence les banques car même très bas, les taux varient fortement d’une banque à l’autre selon les profils.

Ensuite, bien préparer votre dossier car la banque demandera les 3 derniers relevés de compte, 3 derniers bulletins de paie et surtout le décompte de remboursement afin de savoir combien vous devrez encore à votre banque, ce qui peut prendre parfois plusieurs mois… Anticipez !

Avoir conscience des frais avec des pénalités de remboursement anticipé qui devront être versées à l’ancienne banque (3 % du capital restant dû plafonnés 6 mois d’intérêts), frais de dossier et frais de garantie pour le nouveau prêt (entre 1,2 et 2 % du montant emprunté). Ces frais peuvent, sous conditions, être réintégrés dans le nouveau prêt.

Faire le choix si possible de diminuer la durée restante de son prêt en conservant la même mensualité car l’économie générée sera plus importante grâce à un taux plus faible sur une durée plus courte et un amortissement du crédit plus rapide.

En profiter pour trouver une assurance de prêt mieux adaptée et/ou plus compétitive et maximiser ainsi les économies générées par l’opération de renégociation

Prévoir de conserver son bien – et donc son crédit - encore 2 ans minimum car lors d’un rachat, on repart en début de prêt avec, par conséquent, un amortissement plus lent les premières années…

Go!

Publié par Alexandra Boquillon