L'essentiel de l'immobilier pour la rentrée

Le marché immobilier a peu bougé pendant les vacances. Alors que la rentrée s'amorce, les directeurs de réseaux y vont de leurs analyses, notamment sur la pierre parisienne dont les prix deviennent un plus raisonnables. Que les vendeurs se rassurent, si leurs logements est bien connecté à Internet et aux réseaux mobiles, il vaut peut-être plus cher qu'ils ne le croient. Quant aux acheteurs ils ont peut-être intérêt à étudier les offres des promoteurs, il semble que ces derniers soient prêts à faire de gros efforts commerciaux. Et pour ceux qui possèdent le goût de l'innovation et le budget qui va de paire, il y a toujours cette fameuse résidence avec piscine suspendue à Londres. Voici les actualités immobilières qu'il ne fallait pas rater cette semaine.

Acheter un logement en fonction de sa couverture mobile

L'information est révélée par BFM business, et vaut son pesant d'or pour le vendeur. Il semble que si les acheteurs recherchent toujours le meilleur emplacement, la bonne luminosité, etc., désormais un nouveau critère vient jouer du coude pour se faufiler au premier rang.

Le téléphone fixe est en train de disparaître, au profit des téléphones mobiles, ce n'est pas nouveau. Ce qui est nouveaux en revanche c'est l'intérêt de l'acheteur immobilier pour les quartiers présentant la meilleure couverture par différents opérateurs. Ainsi un vendeur disposant d'un bien immobilier dans un secteur couvert par la 4G, a tout intérêt de réaliser que sa connectivité présente un avantage par rapport aux ventes concurrentes.

Le président du réseau ORPI va même jusqu'à comparer un logement mal connecté au réseau Internet, à un appartement au 5e étage sans ascenseur. Son constat est clair : les biens restent plus longtemps en vente lorsqu'ils ne disposent pas d'une connexion Internet rapide, ni d'un réseau mobile efficace.

Les vendeurs seraient donc bien inspirés de se faire installer la fibre optique, élément essentiel de l'équipement de base d'une maison. Ils pourraient même limiter les négociations, en mettant en avant l'argument de la connectivité. À suivre.

Les prix du m² toujours en baisse à Paris ?

Si les professionnels de l'immobilier mettent régulièrement leurs analyses en ligne, il arrive qu'elles se contredisent. Ainsi alors que les notaires avancent que le prix médian du m² parisien pourrait passer de 7880 € en mai à 8030 € à la fin septembre, MeilleursAgents ne tire pas les mêmes conclusions.

Interrogé par leparisien.fr, le réseau immobilier ne note que 3 arrondissements affichant des prix en hausse. Notamment le 5e, qui aujourd'hui se vendrait en moyenne à 11 392 €/m², une augmentation de +4,4 % sur 1 an. Vient ensuite le 4e, où l'immobilier a gagné +1,3 % sur 1 an, avec 11 584 €/m². Enfin le 12e arrondissement ne progresse que de +0,2 %, s'établissant à 7663 €/m².

La différence des données récoltées par les agences immobilières et celles des notaires, s'explique par la méthode de calcul. Les enseignes déterminent leurs statistiques en fonction des prix vendus par leurs propres agences. Il est donc logique que le prix immobilier moyen diffère d'un réseau à l'autre.

En ce qui concerne les sites informatifs réunissant les annonces de plusieurs professionnels comme Meilleursagents, les données se basent sur les prix des promesses de vente.

Quant aux notaires, ils ne calculent pas une moyenne mais une médiane. Ils déterminent leurs données en fonction des transactions réellement passées par leurs études, dès lors qu'ils en ont effectivement entériné un nombre suffisant. Lorsque l'on regarde le prix du m² des notaires, il faut comprendre que la moitié des transactions est effectuée au-dessus de ce montant, et la moitié au-dessous.

Quoiqu'il en soit tous s'accordent à dire que l'immobilier parisien est en train de s'ajuster à la baisse. Les études notariales font état de -3,1 % sur 1 an, mais attention car ces chiffres s'arrêtent au mois de mai.

Des promotions en vue dans l'immobilier neuf

Le secteur de la construction est toujours en panne, même si professionnels et régulateurs louent de concert les progrès apportés par les tables rondes qui les réunissent. Les normes de construction déjà importantes ont été alourdies par la loi ALUR, ce qui a tendance à ralentir le travail des promoteurs.

Mais surtout la différence de prix entre l'immobilier neuf et ancien est généralement de 20 %, et peut même grimper davantage. Pour combler ce déficit et relancer le bâtiment, le gouvernement de M. Manuel Valls a remit le PTZ+ au goût du jour. Les zones d'influence ont été étendues, et le plafond de revenus pour être éligible au dispositif a été rehaussé.

Et ça marche, car au 1er semestre les banques ont validé 35 % de dossiers de prêts à taux zéro supplémentaires, par rapport à la même période l'année précédente. Autre bonne nouvelle, finalement le dispositif ne coûtera pas si cher, grâce à la baisse des taux d'emprunt.

Malgré ces bonnes nouvelles, les promoteurs sont obligés de recourir à des gestes commerciaux. Selon le président de l'Institut du Management des Services Immobiliers interrogé par atlantico.fr, désormais bon nombre d'entre eux proposent de prendre en charge les frais de mutation.

Mais ce n'est pas tout, car quasiment tous continuent d'offrir une cuisine toute équipée pour le même prix. La modularité des pièces et de la décoration reste un argument de vente de longue date. Mais comme malgré tous ces gestes commerciaux on en arrive toujours sur des biens immobiliers neufs plus chers que leurs équivalents en ancien, les promoteurs rognent leurs marges.

Afin d'enrayer cette baisse historique des ventes qu'ils vivent depuis 2 ans, ils sont prêts à d'autres efforts financiers, afin profiter de taux d'emprunt intéressant malgré l'amorce de leur remontée.

Un programme immobilier avec piscine, oui mais quelle piscine

On connaissait déjà les piscines aux parois translucides, qui laissent au nageur le soin de s'exhiber aux yeux des consommateurs du bar situé au sous-sol. Celles et ceux qui ont visité Bangkok ont dû passer devant cette piscine transparente installée au dernier étage d'un hôtel.

D'ici à 2 ans les passants qui se donneront la peine de lever la tête, pourront admirer les habitants du programme immobilier Embassy Gardens faire quelques brasses à 40 mètres au-dessus du sol. Le promoteur  Ballymore Group va effectivement construire 2 immeubles d'habitation dans un quartier chic de la banlieue sud de Londres, reliés entre eux par une piscine de 25 mètres, entièrement transparente, aux parois épaisses de 25 centimètres. Une première mondiale déjà en vente à partir de 850 000 €.