Analyse des notaires de France sur les prix de l'immobilier ancien

La conjoncture des notaires de France sur l'immobilier ancien au 1er trimestre 2014, révèle les nombreuses disparités du marché. Alors que le prix des appartements augmente de +12,2 % à Bordeaux, il perd -8,6 % à Rouen. Globalement, le prix des maisons anciennes perd -2% sur 1 an, tandis que celui des appartements descend de -1,2 %.

Évolution des prix de l'immobilier en Île-de-France

Prix des appartements anciens

La note de conjoncture des notaires de France montre que le prix des appartements anciens augmente de +0,7 % sur 3 mois en Île-de-France. Sur 1 an, la tendance est légèrement baissière, avec -1,2 %. Il correspond globalement avec la moyenne nationale, elle-aussi installée à -1,2 %.

Prix des maisons anciennes

Le prix des maisons anciennes en Île-de-France a baissé de -2,3 % sur 1 an. Cette chute du mètre carré est donc plus marquée en région parisienne qu'en province. Sur 3 mois, les maisons anciennes ont perdu -0,9 %.

 

Évolution des prix de l'immobilier en province

Prix des appartements anciens

L'indice des notaires montre que le prix des appartements anciens en province a perdu -1,1 %, sur 1 an. Toutefois la baisse des prix semble se stabiliser, puisqu'elle atteint -0,2 % sur 3 mois. On note donc une différence importante par rapport au prix des appartements anciens en région parisienne, qui eux, ont augmenté. Cette différence est certainement liée à la capacité d'emprunt des ménages provençaux, bien inférieure à ceux des ménages d'Île-de-France.

Prix des maisons anciennes

Alors que le prix des maisons anciennes à globalement baissé de -0,2 % en France métropolitaine, la baisse n'est que de -0,1 % en province. On constate également que le prix des maisons a mieux résisté qu'en Île-de-France.Toutefois, les variations entre plusieurs grands villes de France sont stupéfiantes. Certaines se trouvent dans la zone rouge, alors que dans d'autres le prix des logements a grimpé en flèche.

 

Les disparités des prix des maisons en France

Ces villes où le prix des maisons augmente

Cet à Nimes que le prix des maisons a le plus augmenté en 1 an. Elles se sont vendues en moyenne à 202 500 € au cours du 1er trimestre 2014, ce qui représente une augmentation de +12,3 % par rapport à la même période en 2013. Nantes prend la deuxième place du podium, avec une hausse de + 6,8 %, portant le prix moyen des maisons à 251 000 €. Marseille/Aix-en-Provence arrivent 3e, avec +5,5 %, pour un prix moyen de 311 250 €.

Ces villes où le prix des maisons a chuté

Les villes où le prix des maisons anciennes a baissé sont bien nombreuses. C'est à Châteauroux que la différence est la plus flagrante, avec -11,5 %, pour un prix moyen de 114 000 €. Chartres suit de près avec -10 %, pour un prix moyen de 180 000 €. Troyes ferme le podium avec des maisons qui se vendent en moyenne à 130 000 €, ce qui représente 8,5 % de moins que l'année dernière.

Ces villes où le prix des maisons varie le moins

À Bordeaux et Lille, le prix des maisons anciennes n'a pas varié en 1 an. Il se maintient à 250 000 € dans la capitale mondiale du vin, et à 175 000 € dans la capitale du Nord. À Orléans, les maisons se sont vendues en moyenne à 191 885 €, ce qui représente une augmentation de +0,5 %. La hausse du prix des maisons anciennes et un peu plus marquée à Poitiers, et la baisse des prix est faiblement marqué à Grenoble, avec -0,4 %, à 305 740 € de moyenne.

 

La disparité du prix des appartements anciens en France

Ces villes où le prix des appartements anciens a augmenté

La note de conjoncture des notaires de France indique que le prix des appartements anciens à augmenté de +12,2 % à Bordeaux, au cours du premier trimestre 2014, par rapport au premier trimestre 2013. Le prix moyen des appartements y est maintenant de 3090 €/m2. Metz arrive en deuxième position, avec une augmentation de +8,3 %, pour un prix moyen de 1800 €/m2. Tours et le département de la Haute-Corse prennent la 3e place du podium avec +6,4 %. Les appartements tourangeaux s'échangent en moyenne à 2210 €/m2, contre 2310 € en Haute-Corse.

Ces villes où les appartements anciens coûtent moins cher

C'est à la Réunion que le prix des appartements anciens a le plus baissé, avec -11,2 % sur 1 an. Ils se vendent en moyenne à 2030 €/m2. Rouen arrive en seconde position avec une baisse de -8,6 %, à 2090 €/m2 en moyenne. Saint-Étienne est 3e, avec une chute des prix de -6,8 %, portant le mètre carré des appartements anciens à 1010 € en moyenne.

Ces villes où le prix des appartements anciens varie peu

Le prix des appartements anciens à Poitiers (1500 €/m2) et à Limoges (1160 €.m2) n'a pas bougé en 1 an. À Lyon ils n'ont augmenté que de +0,9 %, pour un prix moyen de 3290 €/m2. À Toulon la baisse des prix n'est que de -0,2 %, avec 2190 €/m2 en moyenne. On notera toutefois l'énorme différence entre la Haute-Corse (+6,4 %), et la Corse-du-Sud (-2,4 %).

 

La perspective des notaires de France sur l'immobilier

Critiques sur la bulle immobilière

Les notaires de France constatent beaucoup d'information dans les médias, relatives à la chute des prix. Nous avons nous-mêmes fait référence aux bulles immobilières dans de précédents articles. Les notaires ne semblent pas craindre une chute massive des prix. Ils précisent que l'ancien résiste, la preuve en est que le volume des transactions est en augmentation de +12 % sur 1 an. La reprise est particulièrement marquée en région parisienne, avec +9 %. Selon les notaires, « se loger est un besoin fondamental ». Cette notion ajoutée à celle de la densification permet de maintenir la demande.

Cette annonce ne servira peut-être pas à éteindre le feu naissant, suite aux propos du ministre des finances allemand, M. Wolfgang Schaüble. Selon l'agence Reuters, M. Schaüble aurait déclaré (dans une interview à paraître dans le journal Handelsblatt) déceler « des signes de bulles dans certaines parties du marché immobilier ». Pour information, le ministre des finances allemand mettrait en cause la politique accommodante de la Banque Centrale Européenne (BCE).

Pessimisme sur le marché de l'immobilier neuf

Le marché de la construction va mal, et la note de conjoncture des notaires n'y voit aucune amélioration. Ils mettent en avant les rabots budgétaires appliqués sur les dispositifs de défiscalisation, opinion qui va dans le sens contraire de celui de la Cour des Comptes. L'institution avance que les défiscalisations coûtent plus que ce qu'elles ne rapportent, et sont de fait inefficaces.

On retient que les notaires sont plus circonspects que les autres professionnels de l'immobilier, quant aux effets de la loi Alur sur le marché du neuf. Ils mettent aussi en avant le problème du plafonnement des loyers, mais invitent avant tout les professionnels à s'asseoir à la table des négociations.