Paris : baisse des prix de l'immobilier, hausse des transactions

Les prix de l'immobilier parisien continuent de baisser, tandis que le nombre de transactions augmente. La chambre des notaires de Paris Île-de-France note que l'ajustement à la baisse pourrait avoir continué au cours du mois d'août. Si l'ensemble du marché immobilier est d'accord pour constater une baisse des prix du mètre carré, l'agence de notation Standard & Poor's table sur une reprise à la hausse pour 2015 et 2016.

Appartements anciens à Paris : baisse des prix, hausse des ventes

Baisse du prix des appartements parisiens : -1 % sur 3 mois

En consultant le site de la chambre des notaires de Paris Île-de-France, on s'aperçoit que le prix du mètre carré parisien a chuté de -1 % en moyenne. Ces chiffres s'entendent de mai 2014 à juillet 2014, comparés à la période mai 2013 - juillet 2013. Cet ajustement semble être favorable pour les acheteurs, car le nombre de ventes a augmenté de +11 % dans le même temps.

Par ailleurs, le prix des appartements anciens à Paris pourrait continuer de descendre. Les notaires notent que le mètre carré s'échangeait en moyenne à 8120 € à fin avril 2014 (moyenne des 3 derniers mois). Cependant à fin juillet (moyenne des 3 derniers mois) les prix étaient remontés à 8190 €, soit une progression de +0,8 %.

Toutefois les notaires mettent en garde contre l'interprétation de ces chiffres. Le phénomène de la saisonnalité irait plutôt lisser la tendance, pour finir sur une stagnation des prix une fois les résultats du mois d'août pris en compte.

Qui plus est, les données récoltées lors de signature d'avant-contrats (promesse de vente, synallagmatiques et autres), portent à penser que la chute des prix continuera.

Hausse des ventes

De toute l'Île-de-France, c'est à Paris que les ventes ont le plus progressé avec +11 %. La Seine-Saint-Denis prend une honorable 2ème place avec +10 %, suivie de près par les Yvelines (+6 %).

Si les chiffres du mois d’août ne sont pas encore sortis, les notaires pensent que le volume de transactions pourrait encore s'accélérer au mois d'août, eu égard à l'expiration prochaine de l'abattement exceptionnel de 25 % sur les plus-values. Rappelons que cet abattement exceptionnel concerne les biens immobiliers autres que la résidence principale, celle-ci étant totalement exonérée.

80 jours pour vendre un appartement à Paris

Il y a un an il ne fallait que 65 jours au propriétaire d'un appartement parisien pour vendre son bien. Aujourd'hui il en faudra 80, et les professionnels pointent du doigt les contraintes administratives de la loi ALUR. Par ailleurs, on note que le phénomène s'étend sur toute la France, toutefois dans de moindres mesures. Alors qu'il fallait 85 jours il y a 1 an pour vendre un appartement en France, il en faut aujourd'hui 96, soit 11 jours de plus. Le processus est toutefois plus rapide avec une maison : « seulement » 82 jours.

 

Quand Standard & Poor's fait de l'immobilier

S&P prévoit une baisse des prix de 4 % en France

L'agence de notation Standard & Poor's pense que le marché de l'immobilier français continuera de baisser. Selon S&P, la chute des prix du mètre carré atteindra -4 % pour l'ensemble de l'année 2014. Alors qu'au contraire les prix devraient finir en augmentation de 7 % au Royaume-Uni, et de 4 % en Irlande et en Allemagne.

Et l'agence de notation de prédire que les prix de la pierre espagnole continueront à baisser de 2 % cette année.

Hausse des prix de l'immobilier en 2015 et 2016

Toujours selon Standard & Poor's, au cours de l'année 2005 les prix de l'immobilier français devraient repartir à la hausse, pour terminer à +1 % à la fin de l'année prochaine. La tendance s'accentuera en 2016, pour finir à +2%.

Pourquoi cette hausse ? Parce que la demande restera forte, et les taux de prêt immobilier resteront bas. Rien de nouveau donc jusqu'alors, où l'on perçoit un regain d'intérêt pour le marché immobilier, dû précisément à un ajustement des prix à la baisse, et des conditions d'emprunt de plus en plus accessibles.

Pour l'instant on constate que si les taux continuent de baisser, les banques accordent moins de prêts immobiliers.

 

Emprunter pour acheter un appartement à Paris aujourd'hui

Prêt immobilier à long terme

Eu égard à la moyenne des prix du mètre carré, devenir propriétaire d'un appartement à Paris n'est pas donné à tout le monde. Si certains profils d'emprunteurs arrivent à se faire financer sans apport, cette situation reste de toutefois rare dans l'ensemble de la France métropolitaine. À Paris, il s'agit d'un dossier quasiment impossible.

Le montant de l'apport doit être élevé, pour couvrir au moins les frais d'achat (10 %), c'est un fait. Mais il reste toutefois un important capital à rembourser, pour lequel il est souvent nécessaire d'emprunter sur une longue durée. Aujourd'hui heureusement les taux sont relativement bas même au-dessus de 25 ans, ce qui permet à certaines opérations de se réaliser, alors qu'elles étaient impensables il y a encore 6 mois.

Le bon profil d'emprunteur

Le profil de l'emprunteur parisien appartient à une catégorie socioprofessionnelle aisée. Lorsque l'achat a pour objet la résidence principale, on trouve souvent des secundo accédants bénéficiant d'un apport réuni avec la vente de leur ancien logement.

Comme le montre le 3ème baromètre des chouchous des banques, les prêteurs s'intéressent d'autant plus au potentiel de clientèle que peut leur apporter les emprunteurs. On apprécie autant les jeunes couples présentant une carrière prometteuse, que les cadres en mesure de prouver un excellent historique bancaire.

Ayant retenu la leçon de la crise financière survenue en 2008, les banques préfèrent tabler sur des ressources pérennes. Consommation de services bancaires et d'assurances, utilisation d'épargne, domiciliation du compte courant, voilà ce que veulent entendre les banques aujourd'hui, lorsqu'un particulier cherche à acheter sa résidence principale à Paris.

Acheter pour louer, puis habiter

Il est possible de devenir propriétaire d'un appartement à Paris, à travers l'investissement immobilier locatif. Cette stratégie s'adresse particulièrement aux célibataires, ne disposant pas d'une capacité de remboursement suffisante pour acheter immédiatement.

On choisit donc une petite surface, plus facile à louer, que l'on laissera sur le marché locatif le temps de rembourser le prêt. Cette stratégie pourra par ailleurs être aidée par l'arrivée du dispositif de défiscalisation Pinel.

Une fois le budget 2015 voté, et s'il est voté en l'état, l'investisseur disposera de 3 périodes de mise en location : 6 ans, 9 ans et 12 ans. À chaque durée correspond une remise d'impôt : 12 %, 18 % et 21 %. À l'issue de cette période, l'investisseur pourra alors récupérer les lieux pour son propre usage.