Un prêt immobilier en dessous de 2 % ? C'est possible !

Les taux sont au plus bas, on ne le répétera jamais assez. Ils restent relativement stables en février, eu égard aux faibles variations des OAT à 10 ans. Cela permet à certains profils d'emprunteurs de bénéficier d'un taux nominal (assurance et frais non inclus) en dessous de 2 % dans certaines grandes villes. Quelquefois les banquiers demandent un apport personnel conséquent, quelquefois les conditions sont plus facilement accessibles au commun de la population. Focus sur ces villes où il est possible d'emprunter à moins de 2 %.

Nantes, Lyon et Lille en tête du classement

Nantes est certainement la métropole la plus souple pour les prêts immobiliers. Sans aucun profil particulier, et pour un achat immobilier classique, les emprunteurs bénéficient d'un taux de 1,9 % sur 15 ans, et de 1,65 % sur 10 ans.

La métropole lyonnaise est l'une des rares à proposer un taux en dessous de 2% pour une durée de 20 ans. Les Lyonnais pourront ainsi emprunter à 1,91 %, remboursable sur 240 mensualités, ou à 1,85 % sur 15 ans. Le profil ne présente pas de particularités si ce n'est des revenus d'au moins 30 000 €, et ces conditions sont valables autant pour les achats que pour les renégociations de prêt.

À Lille également on peut emprunter légèrement en dessous des 2 %, plus précisément à 1,95 % sur 15 ans. Le profil de l'emprunteur ne présente rien de particulier, pour ce taux les banques s'attachent plutôt à la nature même de l'opération. Les achats d'ancien avec travaux sont concernés, particulièrement s'ils s'effectuent dans le cadre d'une SCI (Société Civile Immobilière). Rappelons que le principe de la SCI est de permettre à plusieurs personnes d'acheter un bien immobilier, tout en protégeant les intérêts de chacun. Cette configuration ne présente pas d'avantages fiscaux particuliers, toutefois le projet peut se réaliser dans le respect de la loi Pinel, chacun des protagonistes percevant une remise d'impôt à hauteur du nombre de parts qu'il possède.

 

Ces villes où l'on renégocie son prêt immobilier en dessous de 2 %

Les accédants à la propriété possédant un bien immobilier à Aix-en-Provence, ont aujourd'hui la possibilité de faire racheter leur prêt à 1,75 % sur 12 ans. Aucune particularité n'est exigée quant à leur catégorie socioprofessionnelle, ou leur niveau de revenu. Ce dispositif est donc particulièrement intéressant pour les ménages ayant souscrit un prêt sur 20 ans il y a 8 ans, ils peuvent ainsi diminuer drastiquement leurs mensualités sans augmenter la durée des remboursements.

À Lorient les banques permettent aux ménages disposant de revenus au moins égal à 3000 €, de reprendre leur contrat de prêt au taux de 2 % sur 10 ans. Ils devront toutefois bénéficier d'un apport personnel de 10 % sur le coût de l'opération.

Mais il sera difficile pour ces grandes agglomérations de battre les conditions dont peuvent bénéficier les parisiens. Dans la capitale les courtiers de Vousfinancer.com sont en mesure de renégocier un contrat de prêt immobilier au taux record de 1,54 % sur 8 ans.

 

Ces villes où les taux de moins de 2 % sont réservés aux haut profils

L'immobilier bordelais est en plein boom, et si dans la capitale mondiale du vin les taux d'emprunt sont cléments comme dans le reste de la France, il est toutefois plus difficile de descendre en dessous des 2 %. Ainsi les profils percevant des revenus supérieurs à 100 000 € obtiendront un taux de 1,95 % sur 13 ans.

À Tarbes certaines banques proposent de rembourser à 2 % sur 18 ans, à 1,68 % sur 9 ans. Toutefois ces conditions sont réservées aux CSP + (Catégories Socio Professionnelles élevées), bénéficiant d'un apport personnel d'au moins 90 000 €.

À Nice les agences bancaires peuvent accorder des taux aussi bas que 1,95 % sur 16 ans, mais ils sont réservés aux ménages percevant plus de 70 000 € de ressources par an. Ils doivent également réunir un apport personnel de 10 % du coût de l'opération au moins.

À Metz il est possible de renégocier un prêt à 1,95 % sur 20 ans. Toutefois il sera nécessaire de bénéficier d'un apport de 50 % du coût de l'opération, et les banques accorderont beaucoup plus d'attention au CSP ++. Au vu du rendement des livrets d'épargne et des assurances-vie en support euros d'aujourd'hui, le rachat de crédit immobilier peut être un placement plus intéressant.

 

Emprunter en dessous de 2 % avec un apport important

Les dernières statistiques montrent que les banques demandent moins d'apport personnel aux accédants à la propriété. Elles restent toutefois très attachées à cette condition sine qua non, et sont prêtes à alléger leurs conditions si les candidats à l'emprunt bénéficient d'un capital.

C'est ainsi qu'à Rennes les ménages percevant des revenus supérieurs à 40 000 € et bénéficiant d'un apport personnel de plus de 15 % du prix du bien immobilier, pourront emprunter à 1,85 % sur 15 ans. Les investisseurs seront ravis de savoir qu'ils peuvent bénéficier de 1,60 % sur 10 ans.

Les ménages souhaitant acheter du neuf à Laval pourront le faire avec un taux de 1,85 % sur 15 ans. Ils devront toutefois réunir 40 % d'apport et plus de 70 000 € de revenus annuels.

Terminons par une autre grande métropole : Grenoble. Pour des revenus imposables nets de 4000 € et un apport personnel de 30 %, on pourra devenir propriétaire à 1,90 % sur 20 ans, ou 1,85 % sur 15 ans.

 

Les autres emprunteurs ne sont pas en reste

Les agences de courtage Vousfinancer.com réparties en France, notent une moyenne de 3,10 % (hors assurance) sur 30 ans, ce qui est déjà un bon score. À ce tarif un prêt de 250 000 € donne des mensualités de 1062 €, pour un coût total de 132 207 €. Pour autant emprunter sur 30 ans et plus n'est pas forcément intéressant de nos jours, alors que l'on peut obtenir 2,85 % sur 25 ans. La même somme empruntée donnera des mensualités de 1161 €, pour un coût total de 98 424 €.

Selon Sandrine Allonier, responsable des relations banque chez Vousfinancer.com, «Les taux bas seront surtout accordés à des acquéreurs qui ont les capacités financières pour rembourser rapidement». Pour autant toutes les banques accepteront de traiter les profils les moins bons, à condition que ces derniers réunissent les conditions de stabilité professionnelle et de taux d'endettement futur.

La différence entre l'emprunteur le plus chouchouté et un autre, tient au montant de l'apport personnel. «Dans une même banque, on trouve à la fois un crédit sur 15 ans à 1,85% et un autre à 2,55% sur la même durée. Pourquoi? Parce que le premier est accordé à un acquéreur qui gagne plus de 50.000 euros, et qui dispose de 15% d’apport... quand on accordera le deuxième à un acquéreur gagnant moins de 50.000 euros et qui n’a pas les 15% d’apport. Et il y a des dizaines d’exemples».

Et de conclure sur une note réaliste : «Les taux sont bas, certes. Mais ce sont surtout les gros revenus qui en profitent !».