Prêt immobilier : les chouchous des banques au T1 2015

Les taux des prêts immobiliers continuent leur tendance à la baisse en ce 1er trimestre 2015. Les premiers à en profiter sont les hauts profils d'emprunteurs, à savoir les catégories socioprofessionnelles de cadres et de professions libérales disposant d'un apport important. À ce titre, Vousfinancer.com obtient les meilleures conditions aux propriétaires désirant renégocier le taux de leur résidence principale ou d'un bien immobilier locatif. De janvier à mars, le record toutes catégories s'établit à Grenoble, où un couple a pu obtenir 1,79 % hors frais. Quant aux primo accédants ils continuent leur stratégie d'attentisme, observant l'évolution à la baisse des prix du m² et des taux que peuvent offrir le marché.

Palmarès des chouchous des banques version 1er trimestre 2015

L'agence Vousfinancer.com de Grenoble a réussi à renégocier une dette immobilière de 343 000 € à 1,79 %. Les heureux élus montant sur la première marche du podium sont une famille de 4 personnes, dont les parents sont âgés de 40 et 37 ans, percevant des revenus combinés de 7800 €/mois.

La 2e place ex aequo est aussi une renégociation, sans doute plus spectaculaire car les revenus de ce couple de Lyon de 29 ans ne dépassent pas 3500 €/mois. Cela ne les a pas empêchés de renégocier leur prêt immobilier de 220 000 €, au taux de 1,79 %.

Pour la 3e et la 4e place, Vousfinancer.com a pu négocier l'achat de résidence principale à 1,9 %. Dans les 2 cas il s'agit de secundo accédants, ce couple de Nantes dont les revenus combinés s'élèvent à 10 000 €/mois n'a eu besoin que de 15 % d'apport pour changer de résidence principale en achetant son nouveau logement à 890 000 €. Puis dans cet autre couple habitant la ville de Metz, Monsieur est secundo accédant. Leurs revenus combinés se montent à 7500 €/mois, ils n'ont eu besoin d'apporter que 15 % pour acheter une résidence principale à 300 000 €.

Le bas du classement prouve que les seniors sont appréciés par les banques. Ce célibataire de 60 ans habitant de Bordeaux s'est adressé à Vousfinancer.com afin de renégocier le taux de son prêt immobilier sur un investissement locatif. Ses revenus de 5500 €/mois lui ont permis d'obtenir 2,2 %.

À Paris ce couple de secundo accédants a pu acheter sa résidence principale d'une valeur de 600 000 €, au taux de 2,2 %. À 30 et 45 ans ils ont pu apporter un capital de 20 %, pour des revenus combinés de 3000 €.

Et que dire de ce couple de 31 ans avec un enfant, primo accédant à Toulouse ? Les revenus de M. ne sont peut-être que de 1350 €/mois, mais comme ils ont pu apporter 50 % sur une résidence principale à 190 000 €, ils ont obtenu un taux de 2,2 %.

On ne trouve qu'un autre couple de primo accédants dans ce classement des chouchous des banques. Ils habitent à Strasbourg, ont 27 ans et 2 enfants, leurs revenus sont de 3000 €/mois. Avec un apport de 10 %, ils sont désormais propriétaires de leur résidence principale d'une valeur de 163 000 €, qu'ils remboursent au taux de 2,05 %.

Les taux indiqués ci-dessus s'entendent hors assurance, et hors frais.

 

Le profil des emprunteurs préférés des banques

Vousfinancer.com constate une baisse moyenne des taux de 0,50 points de base, par rapport à l'édition du dernier trimestre 2014. Aujourd'hui les emprunteurs bénéficient de 2,30 % sur 20 ans à Grenoble ou à Lyon, les meilleurs d'entre eux pouvant descendre jusqu'à 1,79 %. Pour rappel en septembre 2014 le plancher était situé à 2,34 %.

Mais ces excellentes conditions profitent surtout au haut profils et secundo accédants, car « compte tenu du contexte économique, les primo accédants restent attentifs et diffèrent – à tort – leur projet d'achat », c'est ce que conclut Jérôme Robin, président et fondateur de notre réseau de courtiers.

Ainsi les banques se tournent vers ces couples bien installés professionnellement, attirées non pas par les intérêts de leurs prêts immobiliers mais par les bénéfices dont elles peuvent tirer de leur consommation. « Les banques se livrent à une forte concurrence pour capter des profils haut de gamme qui, en domiciliant en leurs revenus ou en rapatriant leur épargne, leur apportent les ressources dont elles ont besoin dans leur bilan pour continuer à prêter », ajoute Jérôme Robin.

 

Les emprunteurs de 2013 peuvent déjà renégocier leur prêt immobilier

Les accédants à la propriété ayant emprunté en 2013 sont nombreux à l'avoir fait à des taux de 3,5 %. À Dijon ce couple sans enfant a pu renégocier une dette immobilière de 180 000 € à 2,1 %, tout cela uniquement avec un apport de 4 % et des revenus combinés de 4200 €/mois. C'est dans ce contexte que 40 % des dossiers de financement traités par Vousfinancer.com concernent des renégociations.

Plus les mois avancent, plus les récents emprunteurs sont concernés. Alors que l'on croyait que la baisse des taux allait s'endiguer cette année, voilà que la Banque Centrale Européenne se livre à un rachat de crédit massif sur la dette de ses pays membres. Cette opération débouche sur une augmentation de la liquidité des banques et une baisse des taux d'emprunt des pays de la zone euro.

Les banques peuvent donc emprunter encore moins cher, et se retrouvent de toute manière avec de l'argent à placer. La combinaison de ces 2 facteurs pousse Jérôme Robin à s'attendre à ce que les banques pratiquent « une politique de taux attractive, au moins jusqu'à la fin de l'année ».

 

Quand va-t-on voir venir les primo accédants ?

Les prix de l'immobilier sont en baisse en région parisienne, ainsi que dans la plupart des métropoles de l'Hexagone. L'attractivité des taux permet aux acheteurs de gagner en pouvoir d'achat, ils peuvent désormais s'offrir la surface désirée avec les mêmes mensualités.

Toutefois le contexte économique reste morose. Les patrons ne croient pas à la relance, et embauchent surtout à grands coups de CDD et d'intérim. Les locataires travaillant actuellement en CDI hésitent encore à se lancer. Il faut rappeler que leur dispositif d'aide emblématique, le prêt à taux zéro plus, n'est disponible que pour l'immobilier neuf. Il peut également être obtenu avec la rénovation d'anciens, mais de travaux les acheteurs ne veulent pas entendre parler.

Ceux d'entre eux disposant de la meilleure capacité d'emprunt, peuvent se tourner vers des programmes immobiliers en centres-villes, où certains appartements anciens se rapprochent désormais des prix du neuf.